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A la recherche du Fantôme de l’Opéra

Le 28 octobre 1873, à l’intérieur de l’opéra Garnier alors en construction, un jeune pianiste est défiguré par un incendie, sa fiancée, une ballerine, est tuée. Inconsolable, on dit qu’il se réfugie dans les souterrains du bâtiment où il aurait fini ses jours. Nul ne peut dire si cette histoire a une réalité. Mais si la légende rend la réalité plus réelle encore, pourquoi ne pas la croire ?
Article rédigé par franceinfo
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Depuis 1873, un fantôme hanterait les couloirs de l'Opéra Garnier à Paris.
 (France 2 / Culturebox)
S.Bernuchon / G.Beaufils / A.Bony / G.Lancien

Cette histoire pourrait n’être qu’une histoire de fantôme comme il y en a tant. Ernest, le jeune pianiste inconsolable, réfugié dans les souterrains de l’opéra y séjourne jusqu’à la fin de sa vie. On ne retrouvera jamais son corps.

Un mystère signé Gaston Leroux

Avec "Le Fantôme de l'Opéra", Gaston Leroux donne un retentissement mondial au mystérieux pianiste...
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En 1910,  Gaston Leroux, l’inventeur de Rouletabille, l’auteur du "Mystère de la Chambre Jaune" et donc expert en enquêtes apparemment insolubles, s’inspire de cette légende pour écrire "Le Fantôme de l’Opéra". 
L’avant-propos de son roman est on ne peut plus attirant : "On se rappelle que dernièrement, en creusant le sous-sol de l’Opéra pour y enterrer les voix phonographiées des artistes, le pic des ouvriers a mis à nu un cadavre. Or, j’ai eu tout de suite la preuve que ce cadavre était celui du Fantôme de l’Opéra ! J’ai fait toucher cette preuve, de la main, à l’administrateur lui-même, et maintenant il m’est indifférent que les journaux  racontent qu’on a trouvé là une victime de la commune”.
 
La notoriété de l’auteur aidant, la légende quitte Paris pour faire le tour du monde. Le fantôme de l’Opéra donnera naissance à 21 pièces de théâtre, 7 films, 2 fictions TV et 16 pièces musicales

Le 13, numéro fatidique
Le 13 est associé à quelques évènements étranges du Palais Garnier
 (France 2 / Culturebox)
Le Fantôme de l’Opéra ne serait que peu de choses s’il n’y avait que ce cadavre -absent- d’Ernest, le pianiste errant. En 1896, un contrepoids se détache, fait osciller le grand lustre qui heurte un spectateur et le tue. On dit que ce spectateur occupait le siège N° 13.
Plus tard, un machiniste est retrouvé pendu. Sans doute un suicide, pense-t-on alors. Oui mais c’est un pendu sans corde ! Plus tard encore, un "petit rat" chute d’une galerie. Elle meurt sur le coup après être tombée sur le grand escalier, sur la treizième marche…
 
Pourtant, ce n’est pas à la loge N° 13 mais à la N° 5 que les directeurs successifs sont obligés d’obéir, dit-on toujours, à un mystérieux personnage qui les oblige à lui remettre chaque mois 5.000 F. La loge existe toujours. Mais on ne sait pas si les euros ont remplacé les francs. Toutefois, que l’on croie à ces coïncidences ou pas, l’opéra Garnier est tout de même la  treizième salle d’opéra construite à Paris… Qu’on le veuille ou pas, contre les chiffres, et surtout le 13, on ne peut rien…

Une nappe phréatique sous l'Opéra
Une importante nappe phréatique sous l'opéra
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Enfin, on se souvient de la façon dont Stanislas Lefort, Augustin Bouvet et les 2 pilotes anglais quittent l’Opéra Garnier dans "La Grande vadrouille". Dans une barque. Cette scène n’est pas une invention du metteur en scène, Gérard Oury. Il y a bien une énorme réserve d’eau sous l’Opéra. Si l’on dit que notre pianiste éploré y a vécu, se nourrissant de poissons, cette nappe sert aujourd’hui de réserve d’eau en cas d’incendie et de terrain d’entrainement à la plongée en milieu difficile pour les pompiers. 

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