Bartabas reproche au Festival d'Avignon de ne pas l'accueillir
"Un patron de festival doit montrer tout le spectre de la création", souligne-t-il dans un entretien à "L'Obs" publié jeudi: "Or, Olivier Py a choisi de couper Avignon des grands spectacles populaires", accuse-t-il, en rappelant que huit de ses créations ont été données en première française à Avignon depuis 1988.
Le chef du théâtre Zingaro, connu pour son tempérament ombrageux, dénonce la nomination à la tête de grandes institutions de metteurs en scène et non 'administrateurs.
"Désormais, le ver est dans le fruit, insiste Bartabas. Par essence, un metteur en scène s'intéresse d'abord à son travail, et il n'a besoin des autres que dans un système d'échange de bons procédés: je te prends un spectacle si tu me prends le mien".
Olivier Py "ne trouve rien de mieux que d'ouvrir le festival avec sa propre mise en scène du +Roi Lear+ dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes", poursuit-il, "il reproduit à Avignon ce qu'il faisait au théâtre de l'Odéon, où il présentait son travail en priorité".
Le festival d'Avignon a été fondé par un artiste, Jean Vilar, qui a mis en scène - et interprété - plusieurs pièces dans la Cour d'Honneur, dont le mythique "Prince de Hombourg" avec Gérard Philipe. Olivier Py est le premier artiste nommé à la tête du festival depuis Jean Vilar.
Après "Le roi Lear" mis en, scène par Olivier Py, la Cour d'honneur accuieillera "Retour à Berratham", du chorégraphe mondialement connu Angelin Preljocaj.
Selon Bartabas, Olivier Py, lorsqu'il l'a sollicité, aurait répondu "nous n'avons plus les mêmes moyens que dans les années 1970". Le Festival d'Avignon n'a pas souhaité réagir.
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