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Coccinelle, égérie transgenre des années 50 a désormais sa promenade à Paris

Quinze ans après sa mort, Coccinelle entre dans l’Histoire. Dans le 18e arrondissement de Paris, une promenade porte désormais le nom de cette artiste transgenre, pionnière dans la lutte pour les droits des homosexuels. Une première en Europe qui braque les projecteurs sur une cause plus que jamais d’actualité.
Article rédigé par Sophie Granel
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
Coccinelle, star de cabaret et égérie transgenre en 1987.
 (G.Bendrihem / AFP)
Reportage : J. Mirande / N. Loncarevic / P. Noublanche
Coccinelle rentre chez elle. C’est ici, à deux pas de la promenade qui porte désormais son nom, que l’artiste transgenre a fait ses premiers pas sur scène. Nous sommes au début des années 50, la jeune femme, qui est toujours Jacques Dufresnoy pour l’état civil, intègre la troupe de travestis de "Madame Arthur", l’un des cabarets les plus célèbres de Paris.
Une première consécration pour la jeune femme de 22 ans qui a déjà dû mener de nombreux combats.

Le combat d'une vie 

Née dans le corps d’un homme en 1931, elle subit les moqueries de ses collègues de l’usine automobile où elle travaille. Cinq ans plus tard elle est une star. Mais une star que l’on regarde un peu comme une bête curieuse. Peu importe. Obstacle après obstacle, Coccinelle surmonte les préjugés et devient en 1958 la première célébrité française à officiellement changer de sexe. C’est à ce combat pour le droit à la différence, que les nombreuses personnes réunies ce jeudi 18 mai ont voulu rendre hommage. Alors que les homosexuels sont persécutés en Tchétchénie et que 47 transsexuels ont été abattus en deux ans aux Etats-Unis, l’inauguration de cette promenade Coccinelle est un symbole fort. 

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