Elie Chouraqui, qui assignait "Les Dix Commandements" version Pascal Obispo pour "contrefaçon", débouté par la justice
Le tribunal judiciaire de Paris a débouté le cinéaste et producteur Élie Chouraqui, qui réclamait l'annulation de la comédie musicale Les Dix Commandements - L'envie d'aimer de Pascal Obispo, selon une décision rendue mercredi 31 janvier dont l'AFP a eu connaissance.
Début octobre, Elie Chouraqui avait assigné la société de production de cette comédie musicale, ainsi que Pascal Obispo et les coauteurs du spectacle, pour "contrefaçon de droits d'auteur", "contrefaçon de marque", "parasitisme" et "concurrence déloyale".
En cause : le spectacle, aujourd'hui en répétition, contient des chansons de la comédie musicale Les Dix Commandements, la plus belle histoire de tous les temps créée en 2000 par Élie Chouraqui avec, entre autres, Pascal Obispo et le chorégraphe Kamel Ouali.
Pascal Obispo expliquait en septembre dans les colonnes de Paris Match avoir "dépoussiéré" l'histoire et ajouté des titres inédits. Elie Chouraqui, pour sa part, disait en octobre trouver "malhonnête de prendre mon travail, de prendre tout ce que j'ai fait, mais aussi ce qu'a fait Kamel [Ouali], ce qu'a fait Sonia Rykiel [pour les costumes] (...) et de se le réapproprier", reprochait alors Elie Chouraqui.
Une décision "incompréhensible" pour le plaignant
Dans sa décision, rendue après une audience tenue le 7 décembre, le tribunal judiciaire de Paris "déboute" Élie Chouraqui de ses demandes, "fondées sur la concurrence déloyale et le parasitisme". Il condamne Élie Chouraqui à payer 10 000 euros à la société de production d'Obispo au titre de dommages et intérêts en réparation des actes de dénigrement, ainsi que 30 000 euros de frais de procédure à plusieurs coauteurs de la comédie musicale de 2000, également assignés (Albert Cohen, coproducteur, Patrice Guirao et Lionel Florence pour les paroles des chansons).
Charles Morel, avocat d'Élie Chouraqui, a indiqué à l'AFP qu'il allait faire appel. "La décision rendue par le tribunal est incomplète, incohérente et incompréhensible", a-t-il déclaré. "On disait : on a une comédie musicale qui est une œuvre de collaboration. On ne peut en exploiter une partie sans avoir l'autorisation des coauteurs. À cette question essentielle, le tribunal n'a pas répondu", a-t-il ajouté.
Le spectacle d'Obispo doit commencer sa tournée le 9 mars à Épernay (Marne).
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