: Vidéo West Side Story : le thème de "la xénophobie est une part très importante" du film, explique le réalisateur Steven Spielberg
"Notre époque exige de nous que l'on soit beaucoup plus honnêtes avec nos propres valeurs", défend le cinéaste américain qui a voulu des acteurs portoricains pour jouer les Sharks.
"La xénophobie est une part très importante de West Side Story", a expliqué lundi 6 décembre le réalisateur américain Steven Spielberg sur France Inter, alors que son adaptation de la comédie musicale sort mercredi en France. "Nous pensons que le public est prêt à découvrir la pertinence de ses créateurs originaux aujourd'hui", alors que la première représentation a eu lieu il y a 64 ans à Broadway.
West Side Story version Steven Spielberg, tout comme la version originale met en scène une jeune femme d’origine portoricaine et un jeune garçon d’origine polonaise qui s’aiment alors qu’ils sont tous les deux issus des Jets et des Sharks, deux gangs rivaux du New York des années 1950. La communauté latino est visée dans l’histoire par de nombreuses attaques xénophobes de la part de leur adversaires, qui disent "ne plus reconnaître leur ville" et affirment "ne plus être chez eux".
Un message "de plus en plus pertinent"
Une situation qui trouve un écho dans la situation actuelle : "La raison pour laquelle nous avons fait notre film, c'est parce que des enfants sont arrêtés et mis dans des cages à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Ça s'est passé pendant que l'on filmait West Side Story. Chaque jour, on s'est réveillé avec ces mauvaises nouvelles et on s'est dit que notre message était de plus en plus pertinent".
Steven Spielberg a par ailleurs tenu à ce que les membres du clan portoricain soient exclusivement joués par des acteurs issus de la communauté de ce territoire, ce qui n’était pas le cas dans la première adaptation au cinéma en 1961. "C'est inclusif et c'est aussi un moyen de reconnaître cette culture vibrante qui nous inspire tellement dans le monde entier." Il ajoute que "notre époque exige de nous que l'on soit beaucoup plus honnêtes avec nos propres valeurs. C'était à nous d’assurer que personne ne pouvait jouer un 'Shark' s’il ne venait pas de Porto Rico", a-t-il conclu.
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