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Dans les coulisses du Lido pour les 70 ans des Bluebell Girls, ses danseuses mythiques

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Article rédigé par Benjamin Mathieu, franceinfo
Radio France

En cette fin d'année, le Lido à Paris fête les 70 ans des danseuses qui ont fait sa renommée. Pour l'occasion, le cabaret nous a ouvert ses portes dans l'intimité de ses artistes fantasmées et inaccessibles.

Jambes interminables, silhouettes sculpturales, les "girls" attirent chaque année 500 000 spectateurs au Lido, adresse mythique des Champs-Élysées à Paris, ouverte en 1946. En cette fin d'année, l'institution fête les 70 ans des Bluebell Girls, les danseuses qui ont forgé sa renommée. Pour l'occasion, franceinfo a visité les coulisses. 

Les danseuses, de l'autre côté du rideau

Au 116 avenue des Champs-Élysées, un couloir interminable aux murs dorés, la moquette bleue, moelleuse, et au fond l'entrée du cabaret. Pour nous guider, Hervé Duperet, le directeur général. "On va aller en coulisses, que d'habitude on ne voit jamais, précise-t-il. On va passer derrière ce rideau magique, plein de strass." De l'autre côté, des robes cancans, des milliers de strass brodés à la main, des coiffes extravagantes sont disposés sur des crochets numérotés. "Ça, c'est un boa rose intense, très girly", pointe le directeur. 

En loges, on croise Charlotte Calixte, danseuse au Lido depuis neuf ans. Elle est l'une des "Sublimes", les égéries de Lido où les rôles des danseuses sont bien définis. "Il y a la Bluebell girl, ce sont les danseuses qui ne sont pas topless, énumère Charlotte Calixte. Après il y a les Bell, qui elles sont seins nus et les Sublimes, c'est nous -en toute modestie- on est les cinq solistes." 

Un millier de regards rivés sur elle n'effraient pas la danseuses franco-brésilienne. "On a des milliers de strass sur nous, des plumes, on est très habillées même si on est assez dénudées", tempère-t-elle. Tous les soirs, elle arrive au cabaret vers 19h30, 20 heures. "On commence le spectacle à 21 heures, donc on a une heure pour se préparer. Je commence avec le maquillage, après on a une demi-heure d'échauffement", indique la soliste du Lido. 

Le labyrinthe du Lido

Il est temps de quitter les loges et d'essayer de retrouver son chemin dans les coulisses. "Vous passez la porte là, sur la droite ce sera les cuisines et en fait vous allez arriver dans la salle", glisse un régisseur. Dans ce dédale, on croise aussi des Blueboys, les 12 danseurs hommes du Lido. 

Juste avant le début du spectacle, on retrouve celle qui entraîne les Bluebell, Jane Sansby, maîtresse anglaise de ballets qui a dansé quinze ans pour le Lido. À ses débuts, elle a approché Margaret Kelly, la créatrice de la troupe des danseuses du Lido, voici 70 ans. "Quand je suis arrivée en 1993, j'ai croisé quelques fois cette petite dame avec ses yeux bleus -d'où Bluebell- . Elle était toute chic, formidable. C'est un vrai plaisir pour moi d'avoir pu la rencontrer". 

Un rythme d'enfer

Le plateau s'active, le spectacle va commencer. C'est le début d'un ballet bien réglé en coulisses. Sur scène, les danseuses enchaînent les tableaux et les tenues, entre 12 et 15 par soir, aidées par une vingtaine de costumières. Renée Roozendaal, une Hollandaise de 25 ans, fait partie des cinq Sublimes. Elle s'apprête à entrer sur scène. Rencontrée au maquillage, elle est désormais méconnaissable. "Je me sens très bien, pas stressée, explique-t-elle. Au début je l'étais, mais là non, j'adore être sur scène."

Les Bluebell vont danser pendant une heure quarante, puis enchaîner avec le deuxième spectacle du soir à 23 heures, six soirs sur sept par semaine. Tout en gardant, en toutes circonstances un sourire enjôleur.

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