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À Grenoble, les compagnies de danse peuvent continuer à répéter au Pacifique

Malgré le confinement, le centre du Pacifique a laissé ses portes ouvertes aux danseurs professionnels en pleine répétition. Les compagnies peuvent y assouvir leur soif de travail et de création artistique.

Article rédigé par franceinfo Culture - Gaël Simon
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Marissa, Jin et Morgane peuvent répéter, contrairement au premier confinement. (FRANCE 3)

Les visages sont concentrés, les expressions précises, les pas respectés. Sous l’œil du chorégraphe catalan Daniel Fernandez, les trois danseurs Morgane, Marissa et Jin répètent avec sérieux. Dans le vaste studio du Pacifique de Grenoble, la troupe est en résidence depuis quelques jours et tient à achever sa nouvelle création.

Hors de question d’arrêter de danser malgré le confinement. "Ah non, il faut continuer de travailler. C’est une période où il faut se réinventer tout le temps et voir sur quel chemin on peut travailler, de toutes les façons possibles. On ne peut pas s’arrêter", plaide Daniel Fernandez.

Préparer les prochains spectacles

Le Pacifique s’est donné la mission de continuer à accueillir des compagnies comme celle-ci. Labellisé Centre de développement chorégraphique, l’établissement accueille toute l’année des danseurs professionnels et des spectacles. Il accompagne également les amateurs dans leur pratique, notamment dans les quartiers et les écoles. Si le public ne peut se rendre au Pacifique en raison du contexte, l’équipe a à cœur de soutenir les artistes.

"C’est extrêmement important et c’est là la différence avec le premier confinement. On peut continuer l’activité. Il faut bien comprendre que le moment où le spectacle est présenté au public, il y a tout un travail de plusieurs mois, voire d’un peu plus d’un an parfois qui a été fait en amont. Ce qui se prépare aujourd’hui, c’est ce qui va pouvoir se trouver en salle très bientôt. C’est capital", résume Marie Roche, directrice du centre.

Des danseurs heureux de répéter

Et les artistes, eux, sont soulagés de pouvoir assouvir leur passion et de travailler ensemble. "En danse, comme en musique et en théâtre, si on ne travaille pas pendant quelques mois, on perd beaucoup physiquement et musculairement. Du coup pour reprendre, le chemin est beaucoup plus long", indique la jeune danseuse Mathilde. Sa partenaire Marissa apprécie également de pouvoir répéter : "Ça nous donne la chance de respirer en fait. Parce que sinon, tout le temps chez nous, confinés, on ne peut pas respirer artistiquement. Travailler, ça nous permet de nous libérer". Se libérer en créant, en attendant de trouver les plus belles vibrations, celles du partage avec le public.

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