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Biarritz prend "Le Temps d'Aimer" la danse

Le 26e Festival du Temps d'Aimer à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), du 9 au 18 septembre, ouvre vendredi avec "Barbarians", une oeuvre puissante et engagée d'Hofesh Shechter, chorégraphe israélien établi en Grande-Bretagne, invité par Thierry Malandain, fondateur-animateur de la manifestation.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Barbarians de Hofesh Shechter, septembre 2015
 (Thomas Bowles/REX Shutt/SIPA)

"Barbarians est une fresque magnétique et sonore, entre trip urbain et énergie tribale. Une danse politique plus qu'un divertissement, une danse de l'urgence", développe Thierry Malandain, directeur artistique du Festival. "En Israël, la vie flotte avec le danger, ça transparaît dans la chorégraphie de  Shechter. Aujourd'hui, où le repli identitaire est important, il me paraît essentiel d'ouvrir le festival avec lui." Thierry Malandain, classé comme chorégraphe néo-classique, a toujours construit Le Temps d'Aimer comme un festival "qui offre une vision polyphonique du monde. Contre l'uniformité".

Grandes compagnies et croisement hip-hop

La 26e édition n'y déroge pas, les grandes compagnies croisant le meilleur du hip-hop : "Je suis contre le bon ton, qui classe les esthétiques et les hommes et ne les réunit pas", assène Thierry Malandain qui dirige aussi le Centre chorégraphique Ballet Biarritz.

Au chapitre des grandes compagnies, deux pépites : le Ballet de l'Opéra national du Rhin avec "La Création" ("Die Schöpfung"), qui met en danse le grand oratorio du compositeur autrichien Joseph Haydn (1732-1809), et le Ballet national de Marseille. Dix-sept danseurs y sont investis dans une défense et illustration des potentiels d'un ballet, avec une abondance de lignes, de figures, de motifs, de tableaux, jusqu'à l'étourdissement.
Dans le genre de ballet qui bouleverse les codes, "Opus 14" de la Compagnie Accrorap du Centre chorégraphique national de La Rochelle dirigé par Kader Attou. "Ce n'est pas une pièce classique, mais plutôt un étincelant feu d'artifice hip-hop porté par seize danseurs sur un air de Georges Bizet"  (1838-1875), s'amuse Thierry Malandain. "C'est l'idée du répertoire qui pointe et, avec elle, l'inscription ferme du hip-hop dans l'histoire de la danse", note-t-il.

Autre croisement inédit, celui de la Compagnie Révolution : "Elle revisite le thème du cirque à partir d'un ballet ancien de Roland Petit, "Les Forains", sur une partition originelle du Bordelais Henri Sauguet", explique Thierry Malandain. "Des danseurs venant de la culture urbaine, celle du hip-hop, croisent le ballet Les Forains considéré comme un ballet classique", se réjouit-il.

Le Festival se clôture le 18 septembre par "PARA-LL-ELES" interprété par Nicolas Le Riche et Clairemarie Osta, deux anciens danseurs-étoiles français de l'Opéra de Paris. Tout le vocabulaire de la danse est mis au service de ces interprètes d'exception sur une musique de Matthieu Chedid. Un pas de deux sur le lien amoureux.

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