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"Ça va nous permettre d'avoir des sportifs de haut niveau" : trois Français participent aux championnats du monde de breaking

Ils s'envolent direction la Chine pour défendre les couleurs de la France lors de ces premiers championnats du monde.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Lechevestrier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'équipe tricolore se compose de trois danseurs et de leurs entraîneurs. (FANNY LECHEVESTRIER / FRANCEINFO)

Le breaking, plus connu sous le nom de breakdance, a aussi son championnat du monde. Cela va se passer, samedi 22 et dimanche 23 juin, à Nanjing en Chine. Trois athlètes y représenteront la France. Il s'agit de Carlota, Malek et Legaet. Avant de décoller direction la Chine, ils se sont entraînés à Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP) de Paris.

Tous les trois sont des B-boys ou des B-girls, c'est comme ça qu'on appelle les danseurs de breaking. On dit bien breaking et pas breakdance. "Le second terme a été utilisé dans les médias", confie Legaet, mais il en faut plus pour gâcher la joie de ces trois sélectionnés.

C'est un rêve d'être accompagné comme un vrai athlète.

Leaget

"Avoir un championnat du monde pour les adultes, c'est déjà une belle récompense et une belle reconnaissance pour le break", explique Carlota, originaire du Vaucluse. "Moi, j'y vais en kiffe", enchaîne Malek, de Dijon. "J'ai vraiment hâte que ça se concrétise, avec nous, à Nanjing", confie de son côté Leaget.

"On est des artistes, on danse, on mêle des mouvements à de la musique", explique Carlota, la benjamine du groupe. "Mais on est aussi des sportifs, on a une préparation physique avec un gainage, des pompes, des abdos... On emprunte des mouvements de gymnastique."

Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le breaking devrait faire son apparition aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. La discipline compte entre 5 000 à 6 000 licenciés en France.

Faire tomber les clichés

Et qu'on se le dise, le temps des battles de rue dans le Bronx du New York des années 1970 est bien loin. "C'est vrai que ça a commencé dans la rue, mais moi par exemple, j'ai connu le breaking à la télé", explique Legaet. "Il y a beaucoup de clichés sur le break", avoue Carlota. "Quand j'ai annoncé à mes parents que je voulais en faire, ils étaient un peu sceptiques. On dit que c'est une danse de racaille, de personnes qui ne sont pas instruites, qui sont dans la rue, alors que moi j'ai commencé en primaire."

Signe de l'évolution des regards sur leur discipline, c'est la première fois que l'équipe de France de break a eu les honneurs de l'Insep cette semaine pour se préparer comme tout champion sportif français. "Ça va nous permettre d'avoir des sportifs de haut niveau et d'accéder à plein d'autres choses. Mon danseur Malek a eu une douleur au poignet, en une heure il a pu faire une IRM."

Plusieurs initiations ont lieu tout le week-end, notamment dimanche, place de la Concorde, dans le cadre de la journée olympique.

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