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Danseurs d'Ukraine, de Russie et d'Europe de l'Est réunis pour des performances de rue à Montpellier

À la guerre, DansePlatforma a choisi de répondre par l'art et la danse. Composé d'artistes d’Ukraine et des pays frontaliers du conflit avec la Russie, le collectif organise son festival, jusqu'au 28 janvier à Montpellier. Au programme : des spectacles ainsi que des tables rondes et des ateliers.
Article rédigé par Diego Caparros
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
La performance La marée Humaine sur une idée de Mitia Fedotenko et Natacha Kouznetsova (France 3 Languedoc-Roussillon)

Des corps échoués sur la voie publique. Des artistes, tout de noir vêtus, s'allongent et se recroquevillent devant les passants intrigués. Il s'agit d'une performance artistique dans le cadre du festival dansePlatForma. Marée humaine - c'est le titre du spectacle - est joué à une heure de pointe devant l'un des arrêts du tramway de Montpellier. Objectif : mettre en lumière la guerre et ses conséquences dont l'écho s'amenuise à mesure que le conflit perdure. 

À la guerre, le collectif DansePlatforma a choisi de répondre par l'art et la danse.
Danseurs ukrainiens et d'Europe de l'Est réunis pour des performances de rue à Montpellier À la guerre, le collectif DansePlatforma a choisi de répondre par l'art et la danse. (FTR)

France 3 Languedoc Roussillon : A. Goyon / J. Morch / S. Bonnefond / C. Calmels

Menée par la productrice Nathalie Brun et le chorégraphe russe Mitia Fedotenko,  dansePlatForma est né il y a trois ans de la volonté d’instaurer un mouvement de coopération artistique entre l’Est et l’Ouest de l’Europe, par le biais de la danse contemporaine. Au total, six spectacles de danse, deux performances, une installation vidéo, des studios ouverts ainsi que des tables rondes et des ateliers de pratique artistique sont proposés au public. Danseurs ukrainiens, polonais, roumains et russes dissidents en exil, sont au rendez-vous de cette édition bouleversée par le conflit en Ukraine.

L'art, créateur de liens malgré la guerre

"On veut que les gens qui prennent le tram, qui rentrent du travail ou de l'école soient aussi sensibilisés à cette situation" explique Nathalie Brun, cocréatrice du festival. Les performeurs veulent amener les spectateurs urbains à la réflexion, et le pari est réussi. "Ils revendiquent la paix à travers le monde pour tous les pays qui sont en guerre et franchement, ils ont géré, c'est bien", s'enthousiasme une étudiante. 

Un seul mot d'ordre pour dansePlatForma, montrer que l'art sera toujours outil créateur de liens, peu importe les nationalités et les enjeux. "Peut-être qu'on n'est pas capable d'arrêter la guerre, mais en tout cas, le message le plus important que l'on envoie, c'est qu'entre les artistes ukrainiens et les artistes russes, il peut y avoir un point d'entente", résume Mitia Fedotenko.

Le festival dansePlatForma#23 c'est jusqu'au 28 janvier dans divers lieux à Montpellier.

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