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"La Flûte enchantée" de Maurice Béjart : 3 bonnes raisons de la découvrir

Pour fêter ses trente ans, la compagnie du Béjart Ballet Lausanne est à Paris avec "La Flûte enchantée", chorégraphiée par Béjart en 1981. Trente-sept ans plus tard son charme reste intact. Au Palais des Congrès jusqu’au 11 février.
Article rédigé par Sophie Jouve
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Flûte enchantée de Maurice Béjart
 (Gregory Batardon)
1
Une version dansée limpide
La première réussite de Béjart est que sa version dansée gagne presque en limpidité sur le livret de l’opéra. Le jeune prince Tamino affronte tous les obstacles pour sauver la princesse Pamina, fille de la Reine de la nuit, retenue croit-on par le grand prêtre Sarastro. Cette histoire nous est racontée par un récitant à la diction parfaite, Mattia Galiatto, qui fait partie de la troupe et se révèle de plus un excellent danseur.
  (Francette Levie)

2
Béjart le chorégraphe de la musique
Au début du premier acte, un peu lent à démarrer, on redoute que la danse ne soit trop illustrative et peine à se hisser à la hauteur de la virtuosité de la partition. Mais Béjart démontre une fois encore toute sa connaissance de la musique, suggérant, inventant, sans esbroufe, mais avec délicatesse et élégance. En particulier dans le fameux air de la Reine de la nuit, tout en pyrotechnie vocale, Béjart réussit à trouver l’équivalent dansé, transformant Elisabet Ros en une sorte de femme araignée du plus inquiétant effet. Et sur les près de trois heures que dure le spectacle il n’y a quasiment pas, du point de vue de la danse, de baisse de régime. Solos et duos épousent la musique, un enregistrement remarquable de la Philharmonie de Berlin datant de 1964 avec les meilleurs interprètes de l’époque, dirigés par Karl Böhm. 
  (Anne Bichsel)

3
Une troupe fidèle à l'esprit de Béjart
44 danseurs d'une compagnie pleine de vitalité sont à l’affiche de cette "Flûte enchantée". Les hommes auront davantage retenu notre attention que les femmes. Gil Roman, le directeur artistique de la compagnie, a fait appel à des piliers du ballet pour les deux rôles d’adultes. Julien Favreau est impressionnant de présence en Sarastro, et Elisabeth Ros, donc, assume avec métier son rôle de Reine de la nuit.  Gabriel arenas Ruiz est un remarquable Tamino, Kathleen Thielhelm une joliment classique Tamina, quant à Masayoshi Onuki, il nous fait un Papageno plein de jeunesse, rôle toujours amusant à l’opéra et qui a particulièrement inspiré le grand Béjart.

Reportage : Nathalie Hayter et Nathalie Berthier

  (Francette Levie)


Le Béjart Ballet Lausanne poursuit sa tournée avec le spectacle "Béjart fête Maurice" les 14 et 15 février à l'Opéra de Massy. Puis du 5 au 8 avril à l'Opéra royal du château de Versailles.

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