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Le chorégraphe Abou Lagraa poursuit son exploration des genres dans "Wonderful one"

"Wonderful One", la nouvelle création du chorégraphe ardéchois Abou Lagraa interroge, une fois encore, la place de l'homme et de la femme dans la société. La danse contemporaine dialogue ici autant avec la musique baroque de Monterverdi qu'avec celle de la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum. Après avoir été présentée en avant-première en Italie, la chorégraphie partira en tournée en 2018.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
"Wonderful One", le nouveau spectacle d'Abou Lagraa sera présenté sur les scènes françaises dès février 2018
 (France 3 / Culturebox )
Le chorégraphe Abou Lagraa; qui travaille depuis plus de quinze ans sur la fusion du corps et de l'esprit, a peaufiné sa dernière création, "Wonderful One", chez lui en Ardèche où il a créé la compagnie La Baraka. 

Reportage : A. Marie / E. Patricio / C. Foulon 
 

Brouillage de pistes

Sur le plateau de "Wonderful One", un trio de danseuses exprime avec intensité la force du féminin. En écho, un duo d'hommes danse la fragilité du masculin. "Ce qui est merveilleux chez l'être humain c'est quand un homme ou une femme accepte complètement son côté masculin et féminin, en résulte un être parfaitement équilibré", explique le chorégraphe à propos du diptyque.
  (France 3 / Culturebox )

Dans cette nouvelle exploration des genres, Abou Lagraa choisit aussi de casser les rythmes. Les madrigaux de Claudio Monteverdi (tirés du Combat de Tancrède et Clorinde) accompagnent la lenteur des mouvements du duo masculin alors que les chants orientaux d'Oum Kalthoum, de Mariem Hassan ou de Sœur Marie Keyrouz soutiennent l'interprétation quasi extatique des femmes. 

  (France 3 / Culturebox )
"Quand on est en transe, on ne se pose plus la question de savoir si l'on est un homme ou une femme, on est avant tout un être humain connecté avec la terre et le ciel", souligne encore le chorégraphe.  

Retour aux sources

Abou Lagraa n'a jamais vraiment quitté son Ardèche natale. Fils d'un émigré algérien, ses racines aussi sont un joli mélange où il puise toute son inspiration. Après des années de nomadisme, le chorégraphe pose ses valises à Annonay pour une nouvelle aventure sur ses terres.

Venir ici, à Annonay, c'est aussi désacraliser la danse

Abou LagraaA l'automne 2017, sa compagnie, La Baraka, s’installera dans la Chapelle Sainte-Marie, édifice désacralisé transformé en studio de danse, au centre-ville historique de la ville. Le lieu idéal pour pousuivre la quête vers le merveilleux. 
  (Jeanne Garraud)
"Wonderful One" par la Cie La Baraka-Abou Lagraa en tournée en France :
- 2 février 2017 - Le Liberté, scène nationale de Toulon
- 6 février 2018  10 février 2018 -Les Bernardines - Marseille
- 8 décembre 2017  9 décembre 2017 - Les Gémeaux - Scène Nationale de Sceaux
- 28 novembre 2017  29 novembre 2017 - Bonlieu - Scène Nationale d'Annecy
- 6 octobre 2017 - Théâtre des Cordeliers - Annonay - Agglo en scènes

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