Le Congolais DeLaVallet Bidiefono vit la danse comme un combat artistique
A l'occasion de la 34e édition du festival des Francophonies en Limousin, le chorégraphe congolais DeLaVallet Bidiefono présentait son nouvel opus. "Monstres. On ne danse pas pour rien" raconte la difficulté en Afrique de poursuivre un projet artistique face à la dictature et à la censure. Une chorégraphie en forme d'autobiographie puisqu'elle exprime les difficultés que le chorégraphe a rencontrées dès 2005. Danse de lutte et de résistance, "Monstres" raconte aussi comment la volonté, l'espoir et la poésie peuvent surmonter les clôtures.
Reportage : M. Codet-Boisse / M. Degremont / S. Spielvogel
La danse de DeLaVallet Bidiefono est puissante et sensible, africaine et contemporaine, soumise aux trépidations de Brazzaville, insoumise à la dictature et à la censure. "Monstres" porte la trace de cet étonnant lieu de culture. "C'est l'énergie de vouloir exister et de résister", souligne le chorégraphe qui a toujours défendu l’art de danser au Congo.
DeLaVallet Bidiefono crée sa compagnie en 2005. Il obtient rapidement une reconnaissance internationale, notamment avec "Au-delà", créé au festival In d’Avignon en 2013 et accueilli avec ferveur par les programmateurs. Fin 2015, avec les seuls moyens de sa compagnie, il ouvre l’Espace Baning’art à Brazzaville. Un lieu créé aux côtés, notamment, des metteurs en scène David Bobée et David Lescot. Longtemps isolé parce qu’il était accusé de pratiquer la "danse des blancs", DeLaVallet Bidiefono a rêvé un lieu où chacun serait libre de créer. Il incarne la vivacité de la création contemporaine congolaise.
Après les Francophonies de Limoges, "Monstres" est programmée au début de l'année 2018.
- Les 22 et 23 janvier au Grand T à Nantes, le 30 janvier à Douai et Le 2 février au Théâtre Romain Rolland de Villejuif
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