Le quotidien de Vanessa Feuillatte, première danseuse à l’Opéra National de Bordeaux et mère de famille
Avoir trois enfants, s’en occuper et être en même temps "première danseuse" d’un opéra. Impensable selon vous ? C’est pourtant le quotidien de Vanessa Feuillatte, une mère de famille qui continue à briller sur la scène de l'opéra.
Reportage de G.Cuadrot, C.Arfel, I.Rougeot, E.Delwarde, B.Chague pour France 3 Aquitaine
Il faut vraiment que je sois toujours au top de ma forme
Vanessa FeuillatteKiné et entraînement
La danseuse concilie vies familiale et artistique. Après avoir déposé ses enfants à la crèche et à l'école, elle se rend chez le kiné. Depuis son plus jeune âge, son corps est son outil de travail : lancée dans la danse à trois ans, Vanessa Feuillatte a intégré sport études cinq ans plus tard. Aujourd'hui elle doit traiter une douleur, devenue habituelle tant son corps est soumis à rude épreuve : "les danseurs surutilisent leurs corps" explique Laure Duport, la masseuse kinésithérapeute.
Après le kiné, vient l’heure de l’entraînement et des six heures d’exercice par jour, un programme un peu plus léger que d’habitude. Le travail et la répétition sont des périodes que la danseuse apprécie d’autant plus depuis qu’elle est maman.C’est un moment assez privilégié, où je pense à moi, à mon corps
Vanessa FeuillatteElle enchaîne avec la répétition du spectacle "La Petite mort" sur le concerto de Mozart, qui évoque l’extase et la passion notamment sexuelle. Pour se différencier des autres et rester au meilleur niveau, Vanessa Feuillatte accorde une place importante à l’interprétation sur scène.
Un devoir de transmission
Elle aime incarner des personnages et considère que l’artistique est aussi important que la technique pour transmettre des émotions et faire vibrer le public.
La suite de sa carrière, la danseuse l’envisage dans l'enseignement : "C’est presque une obligation pour moi de devoir transmettre ça". Mais avant de songer à tout cela, la ballerine retourne à sa deuxième vie : celle de maman.
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