Les danseurs du ballet de l'Opéra de Paris suspendent la grève mercredi
Les danseurs du ballet de l'Opéra de Paris ont suspendu mercredi 11 décembre, mais pas "levé", leur mouvement de grève portant sur leur temps de travail, assurant les représentations prévues en soirée à Bastille et au Palais Garnier, a-t-on appris auprès de la CGT et de la direction. Ils avaient voté la grève en fin de semaine dernière, à l'appel de la CGT, faisant le constat que des négociations sur la rémunération, jugée insuffisante, du temps de préparation des danseurs avant un spectacle (environ deux heures de maquillage, coiffure, échauffement), entamées en février 2023 avec la direction, étaient "dans l'impasse".
Quatre représentations du ballet Paquita de Pierre Lacotte, proposé à Bastille en décembre, et une représentation du spectacle Play du chorégraphe Alexander Ekman (Palais Garnier) ont été annulées. "Le rideau se lève, mais pas le préavis", a annoncé la CGT dans un communiqué transmis à l'AFP. Le mouvement, "fort et soutenu par les autres corps de métiers de l'Opéra, a obligé la direction à rouvrir les discussions", déclare le syndicat. "Rien n'est fait. Mais dans ce cadre, les artistes ont voté [mercredi] la reprise et resteront vigilants à ce qu'ils et elles soient reconnus dans l'ensemble de leur temps de travail et soient entendus dans leurs revendications dans les plus brefs délais", ajoute-t-il. "Le préavis n'est pas levé", répète-t-il.
Plus de 400 000 euros de pertes
Interrogée par l'AFP, la direction a indiqué que "les représentations des ballets Paquita et Play sont confirmées, (ce) mercredi (...), dans le cadre de la suspension du préavis de grève du ballet pour ce jour". "Les discussions avec les représentants du ballet se poursuivent", a-t-elle ajouté, sans davantage préciser leur teneur. Selon elle, les pertes de recettes s'élèvent à 150 000 euros pour Play et environ 260 000 euros pour chaque représentation de Paquita.
De son côté, le syndicat Sud, qui ne prend pas part à cette négociation, a indiqué à l'AFP avoir déposé un préavis de grève portant sur la période du 19 au 31 décembre, "pour l'ensemble des salariés", afin de défendre "des revendications portant sur les effectifs", insuffisants "dans tous les services", selon le syndicat.
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