Nuits de Fourvière : María de Buenos Aires, un opéra tango surréaliste
Entre opéra, tango et cirque, María de Buenos Aires est un spectacle inclassable. Il sera joué jusque dimanche 27 juin, aux Nuits de Fourvière à Lyon (Rhône).
L'opéra María de Buenos Aires, risque de faire tourner bien des têtes dans le théâtre antique de Lyon (Rhône). "Ce n'est pas exactement un opéra. C'est à moitié un concert de tango, c'est un peu un oratorio, ça tient de la poésie ou de la lecture de poèmes en musique, explique Yaron Lifschitz, directeur de la compagnie Circa et metteur en scène. C'est une histoire très étrange, personne ne peut vraiment vous raconter l'histoire de cet opéra."
"Faire vivre ce tango loin des clichés"
Hors-norme, l'opéra a été monté en pleine pandémie de Covid-19. Pour faire émerger sa version acrobatique dans le théâtre antique de Lyon (Rhône), le directeur de la compagnie australienne a jusqu'au dernier moment du affronter vents et marées : un grand froid sur les derniers échauffements, et l'orchestre national d'Auvergne obligé de se régulier derrière l'écran. "Déjà le spectacle vivant, c'est fragile par nature. Plus il y a de partenaires dans un projet, plus il y a d'artistes sur le projet, plus c'est fragile", explique Dominique Delorme, directeur des Nuits de Fourvière.
Avec María de Buenos Aires, le tango conserve sa noblesse tout en flirtant avec d'autres disciplines. "J'adore la musique d'Astor Piazzolla, mais je suis terriblement mauvais en tango. Je ne sais pas le danser, je ne comprends pas vraiment de que je dois faire de mes pieds, confie Yaron Lifschitz. Alors j'ai pensé que ce serait une bonne idée de voir si je pouvais faire vivre ce tango loin des clichés et des pas de danse traditionnels."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.