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"Pixel" : Mourad Merzouki met le hip-hop en apesanteur virtuelle
Mourad Merzouki est à la Maison de la Danse de Lyon jusqu’au 30 janvier 2015 avec sa dernière création, "Pixel". Un spectacle pour onze danseurs où la vidéo et les images numériques font dialoguer les corps. Une virtuosité magique et bien réelle. Le spectacle part ensuite en tournée dans toute la France et clôturera Suresnes cités danse.
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Mourad Merzouki revient chez lui, à Lyon, avec "Pixel" son nouveau spectacle chorégraphique. Il a posé ses valises sur le plateau de la Maison de la Danse pour dix jours avec sa petite troupe de onze danseurs éclectiques et deux nouveaux acolytes venus des arts numériques, Adrien Mondot et Claire Bardainne. Le mélange des genres donne un résultat éblouissant.
Les points parlent aux corps
Dans "Pixel", vidéos et images interactives enlacent les danseurs dans un flux de mouvements infinis où la lumière et les corps s'attirent ou se repoussent. La multitude de points lumineux, projetés sur un voile transparent et sur le tapis de sol, inondent l'espace scénique. Les images enrobent les corps, les surprennent, anticipent et suivent leurs mouvements. La scène devient un terrain de jeu où dialoguent des êtres réels dans un espace d’illusions.
Sous cet effet magique et scintillant, le regard du spectateur reste parfois hypnotisé par ces longs et lents mouvements évanescents puis revient à la scène et au concret. L'énergie de la danse et l'interprétation virtuose des danseurs se rallient aux fondamentaux du hip-hop.
Reportage à Cannes lors de la présentation du spectacle au palais des festivals : L. Collet / F. Tisseaux / B. Prou La recherche perpétuelle
Mourad Merzouki nous le confie, lorsqu'il a rencontré pour la première fois le duo lyonnais Adrien Mondot et Claire Bardainne lors d'un festival à Lyon, il n'y connaissait rien aux arts numériques. "Eux m’expliquaient ce qui était possible et moi j’en ai fait mon aire de jeux."
Le chorégraphe, qui mène depuis 1996 avec sa compagnie Käfig un travail en constante évolution sur l'approche du corps et de la danse, a imposé le hip-hop français comme une danse de répertoire largement reconnue.
Avec "Pixel" il va encore plus loin dans l'exploration. Faire évoluer des danseurs, des patineurs, des contorsionnistes avec des images virtuelles, mettre le tout en mouvements fluides dans un seul espace, "Pixel" relève le défi de faire cohabiter le numérique et le monde des songes.
La vidéo au service de la chorégraphie
Pour créer ce spectacle, Mourad Merzouki, Adrien Mondot et Claire Bardainne ont travaillé pendant un an et demi à la recherche et au rendu artistique. "Il fallait que la part des arts numériques et de la danse soit équilibrée" rappelle le chorégraphe. Même si la vidéo remplace habilement le décor, Mourad Merzouki précise : "On n’est pas dans de la vidéo décorative, trop chargée, mais dans un rapport à l’image épuré avec un aspect en trompe-l’œil bluffant. J’ai tout de suite eu envie d’imaginer une chorégraphie dans un espace qui serait porté par leur univers". Précision et improvisation
Grâce à cette prouesse technologique, il y a surtout des moments de pure magie où la scène se trouve successivement emportée par un ouragan, submergée par une tempête, émerveillée par des flocons de neige. Les bulles, les étoiles et les univers sont enveloppés par la douceur onirique de la musique d'Armand Amar (compositeur de bande-originale de films) qui accompagne tous les tableaux.
"Certaines séquences vidéo sont enregistrées, révèle Mourad Merzouki. Il fallait alors que les danseurs soient en harmonie avec ce qui se passe dans la vidéo." Dans certains tableaux au contraire, ce sont les vidéastes qui agissent en direct depuis la régie.
Reportage à Lyon sur scène et dans les coulisses de Pixel : D. Adam / S. Meallier / C. Foulon / V. Paillot Des corps et des codes
"Pixel" réussit le pari artistique de faire coïncider le physique et le virtuel en un seul espace scénique. Mais le travail ne fut pas sans difficultés : "Le rapport à la machine et le corps sont dans un autre espace temps. Les temps de calcul d'un ordinateur sont parfois longs et les corps se refroidissent rapidement" rappelle Adrien Mondot.
Sur le plateau, les interprètes aussi sont très concentrés sur leur partition. "Avec les images et les projections qui bougent sans cesse, les points de repères sont différents. Il nous arrive même de faire les figures les yeux fermés pour de ne pas se déconcentrer", précise un danseur de la compagnie. L'infinie poésie
L'approche précise et ciselée des trois créateurs de "Pixel" révèle un univers féerique et porte au firmament des personnages extraordinaires. Mourad Merzouki fait entrer dans sa jolie sphère des artistes venus du cirque, de la capoeira, de la danse hip-hop. Sur le plateau, ils glissent, jonglent, sautent, se contorsionnent, tournent avec une roue cire et patinent vers la suite. L'élégance en toute simplicité.
Au terme d'une heure dix de magie, on sort de ce rêve avec les yeux qui pétillent et une question : est-ce que tout ça a été réel ? Ecran noir.
"Pixel" par la Compagnie Käfig et le CCN de Créteil et du Val-de-Marne.
Chorégraphie et direction artistique : Mourad Merzouki.
Création numérique : Adrien Mondot & Claire Bardainne
Création musicale : Armand Amar
A la Maison de la danse du mardi 20 au vendredi 30 janvier 2015.
Tournée Pixel
20 au 30 janvier 2015 – Maison de la danse LYON
3 au 5 février 2015 - MONTPELLIER
7 au 10 février 2015 SURESNES Cité Danse - Théâtre Jean Vilar - Festival
13 au 14 février 2015 - 20:30 CLAMART
3 au 4 mars 2015 - 20:30 PERPIGNAN Théâtre de l’Archipel - Le Grena
12 mars 2015 - 20:30 CUSSET - Théâtre de Cusset
17 au18 mars 2015 - 20:30 ANNECY
20 mars 2015 - 20:30 ORLY
24 mars 2015 - 20:45 COMPIÈGNE
28 mars 2015 - 20:30 SAINT-MAUR - Théâtre de Saint-Maur, Biennale de danse du Val-de-Marne
3 avril 2015 - 20:30 NOISY LE GRAND
22 avril 2015 - 20:30 AMIENS
28 avril 2015 - 20:30 BOURG-EN-BRESSE
9 mai 2015 - 20:00 METZ –L’Arsenal - Festival Metz en scène
21 mai 2015 - 21:00 MONTCEAU LES MINES –L’Embarcadère
Les points parlent aux corps
Dans "Pixel", vidéos et images interactives enlacent les danseurs dans un flux de mouvements infinis où la lumière et les corps s'attirent ou se repoussent. La multitude de points lumineux, projetés sur un voile transparent et sur le tapis de sol, inondent l'espace scénique. Les images enrobent les corps, les surprennent, anticipent et suivent leurs mouvements. La scène devient un terrain de jeu où dialoguent des êtres réels dans un espace d’illusions.
Sous cet effet magique et scintillant, le regard du spectateur reste parfois hypnotisé par ces longs et lents mouvements évanescents puis revient à la scène et au concret. L'énergie de la danse et l'interprétation virtuose des danseurs se rallient aux fondamentaux du hip-hop.
Reportage à Cannes lors de la présentation du spectacle au palais des festivals : L. Collet / F. Tisseaux / B. Prou La recherche perpétuelle
Mourad Merzouki nous le confie, lorsqu'il a rencontré pour la première fois le duo lyonnais Adrien Mondot et Claire Bardainne lors d'un festival à Lyon, il n'y connaissait rien aux arts numériques. "Eux m’expliquaient ce qui était possible et moi j’en ai fait mon aire de jeux."
Le chorégraphe, qui mène depuis 1996 avec sa compagnie Käfig un travail en constante évolution sur l'approche du corps et de la danse, a imposé le hip-hop français comme une danse de répertoire largement reconnue.
Avec "Pixel" il va encore plus loin dans l'exploration. Faire évoluer des danseurs, des patineurs, des contorsionnistes avec des images virtuelles, mettre le tout en mouvements fluides dans un seul espace, "Pixel" relève le défi de faire cohabiter le numérique et le monde des songes.
La vidéo au service de la chorégraphie
Pour créer ce spectacle, Mourad Merzouki, Adrien Mondot et Claire Bardainne ont travaillé pendant un an et demi à la recherche et au rendu artistique. "Il fallait que la part des arts numériques et de la danse soit équilibrée" rappelle le chorégraphe. Même si la vidéo remplace habilement le décor, Mourad Merzouki précise : "On n’est pas dans de la vidéo décorative, trop chargée, mais dans un rapport à l’image épuré avec un aspect en trompe-l’œil bluffant. J’ai tout de suite eu envie d’imaginer une chorégraphie dans un espace qui serait porté par leur univers". Précision et improvisation
Grâce à cette prouesse technologique, il y a surtout des moments de pure magie où la scène se trouve successivement emportée par un ouragan, submergée par une tempête, émerveillée par des flocons de neige. Les bulles, les étoiles et les univers sont enveloppés par la douceur onirique de la musique d'Armand Amar (compositeur de bande-originale de films) qui accompagne tous les tableaux.
"Certaines séquences vidéo sont enregistrées, révèle Mourad Merzouki. Il fallait alors que les danseurs soient en harmonie avec ce qui se passe dans la vidéo." Dans certains tableaux au contraire, ce sont les vidéastes qui agissent en direct depuis la régie.
Reportage à Lyon sur scène et dans les coulisses de Pixel : D. Adam / S. Meallier / C. Foulon / V. Paillot Des corps et des codes
"Pixel" réussit le pari artistique de faire coïncider le physique et le virtuel en un seul espace scénique. Mais le travail ne fut pas sans difficultés : "Le rapport à la machine et le corps sont dans un autre espace temps. Les temps de calcul d'un ordinateur sont parfois longs et les corps se refroidissent rapidement" rappelle Adrien Mondot.
Sur le plateau, les interprètes aussi sont très concentrés sur leur partition. "Avec les images et les projections qui bougent sans cesse, les points de repères sont différents. Il nous arrive même de faire les figures les yeux fermés pour de ne pas se déconcentrer", précise un danseur de la compagnie. L'infinie poésie
L'approche précise et ciselée des trois créateurs de "Pixel" révèle un univers féerique et porte au firmament des personnages extraordinaires. Mourad Merzouki fait entrer dans sa jolie sphère des artistes venus du cirque, de la capoeira, de la danse hip-hop. Sur le plateau, ils glissent, jonglent, sautent, se contorsionnent, tournent avec une roue cire et patinent vers la suite. L'élégance en toute simplicité.
Au terme d'une heure dix de magie, on sort de ce rêve avec les yeux qui pétillent et une question : est-ce que tout ça a été réel ? Ecran noir.
"Pixel" par la Compagnie Käfig et le CCN de Créteil et du Val-de-Marne.
Chorégraphie et direction artistique : Mourad Merzouki.
Création numérique : Adrien Mondot & Claire Bardainne
Création musicale : Armand Amar
A la Maison de la danse du mardi 20 au vendredi 30 janvier 2015.
Tournée Pixel
20 au 30 janvier 2015 – Maison de la danse LYON
3 au 5 février 2015 - MONTPELLIER
7 au 10 février 2015 SURESNES Cité Danse - Théâtre Jean Vilar - Festival
13 au 14 février 2015 - 20:30 CLAMART
3 au 4 mars 2015 - 20:30 PERPIGNAN Théâtre de l’Archipel - Le Grena
12 mars 2015 - 20:30 CUSSET - Théâtre de Cusset
17 au18 mars 2015 - 20:30 ANNECY
20 mars 2015 - 20:30 ORLY
24 mars 2015 - 20:45 COMPIÈGNE
28 mars 2015 - 20:30 SAINT-MAUR - Théâtre de Saint-Maur, Biennale de danse du Val-de-Marne
3 avril 2015 - 20:30 NOISY LE GRAND
22 avril 2015 - 20:30 AMIENS
28 avril 2015 - 20:30 BOURG-EN-BRESSE
9 mai 2015 - 20:00 METZ –L’Arsenal - Festival Metz en scène
21 mai 2015 - 21:00 MONTCEAU LES MINES –L’Embarcadère
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