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"Ad Noctum" de Christian Rizzo au théâtre de la Vignette, nouvelle scène conventionnée
Le théatre de la Vignette à Montpellier fait partie des 4 théâtres universitaires de France. Cette scène dynamique qui cherche depuis 12 ans de nouveaux créateurs vient de signer une convention avec l'Etat qui lui apportera plus de subventions, et donc plus de spectacles. Sur scène actuellement "Ad Noctum", un spectacle créé avec Montpellier danse et proposé au Centre Pompidou du 17 au 20 février.
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Au théâtre de la Vignette de Montpellier tous les spectateurs peuvent trouver leur bonheur dans le programme. Danse, théâtre, musique ou projections, le rare théâtre universitaire de France présente depuis douze une programmation éclectique et intelligente.
L'année se termine en beauté pour la petite salle montpelliéraine qui vient d'obtenir le label de scène conventionnée. Une véritable reconnaissance pour Nicolas Dubourg, directeur du théâtre universitaire Paul Valéry, qui explique à quel point le travail de création exige du temps et des financements.
Situé sur le campus de l'université Pau Valéry, la salle de la Vignette travaille en collaboration avec les événements culturels de l'agglomération de Montpellier. Avec "Ad Noctum", la dernière création du chorégraphe et plasticien Christian Rizzo, fait monter "Montpellier Danse" sur le plateau.
L'année se termine en beauté pour la petite salle montpelliéraine qui vient d'obtenir le label de scène conventionnée. Une véritable reconnaissance pour Nicolas Dubourg, directeur du théâtre universitaire Paul Valéry, qui explique à quel point le travail de création exige du temps et des financements.
Situé sur le campus de l'université Pau Valéry, la salle de la Vignette travaille en collaboration avec les événements culturels de l'agglomération de Montpellier. Avec "Ad Noctum", la dernière création du chorégraphe et plasticien Christian Rizzo, fait monter "Montpellier Danse" sur le plateau.
Le silence de la nuit : "Ad Noctum"
Une femme et un homme réveillent les pas de danse de couples anonymes dans une obscurité bruyante et magnifiée : "Ad noctum" travaille le duo populaire jusqu'au vertige. Entamé dans le silence et dos-à-dos, le pas de deux s'anime. Les regards se font face, les corps s'effleurent et se touchent avec retenue.Le pas de deux
Partie d'un "tango appris par coeur et désossé", jusqu'à y faire apparaître des traces de valse et de menuet, explique Rizzo, directeur du centre chorégraphique national (CCN) de Montpellier, cette nouvelle chorégraphie ressuscite "les pas". Elle permet à l'écriture scénique d'être régie par la contradiction entre un point fixe et un mouvement de spirale, propres à la danse de couple. Second volet d'un triptyque entamé avec "D'après une histoire vraie", qui, en 2013, mettait en scène une danse collective masculine inspirée de la tradition turque, "Ad noctum" célèbre l'obscurité - du couple, de la vie, des idées. "La question du duo me traversait comme le début d'un groupe, quelqu'un danse avec quelqu'un. Ca parait très simple mais c'est aussi la question de la nécessité d'avoir la présence de l'autre pour continuer à tenir", explique encore le chorégrapheLa lumière et Chopin
Les danseurs emblématiques Kerem Gelebek et Julie Guibert se livrent jusqu'à l'évanouissement à des cycles de tournoiements, sur un sol zébré de noir et blanc et dans un jaillissement de lumières, de sons, inspirés d'un lointain souvenir des nocturnes de Chopin, et d'images de synthèse. L'obscurité interrompt leurs gestes, mais du mouvement renaît sans cesse la lumière. Jusqu'à un final déroutant : le surgissement de deux corps gémellaires blancs."Ad Noctum" un aboutissement pour Rizzo
Rizzo, l'artiste aux multiples facettes qui se demande à 50 ans, "de quoi sa colonne est faite", a peut-être trouvé dans "Ad noctum" la réponse à la question qui le hantait en 1999, dans "100% Polyester". Dans ce "spectacle purement mécanique", des robes siamoises mues par un système de ventilation remplissaient des espaces dévolus en discothèques au "go-go dancers". Rizzo cherchait alors "les corps qui habitaient ces fantômes-là". Avec "Ad noctum" sans doute les a-t-il trouvés.Après avoir été créée cette semaine au Théâtre universitaire La Vignette à Montpellier, en coopération avec le festival Montpellier Danse et le CCN, "Ad noctum" sera notamment à la MC2 de Grenoble les 28 janvier et 29 janvier et à Paris au Centre Pompidou du 17 au 20 février 2016.
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