"Sacre#2", Dominique Brun reconstitue le ballet mythique de Nijinski
A l'occasion de la 11e édition du Festival, une quinzaine de chorégraphes sont invités à Toulouse pour faire revivre un pan de l’histoire de la danse. Dominique Brun proposait pour sa part une reconstitution de la chorégraphie de Vaslav Nijinski sur la musique d'Igor Stravinsky en 1913. Il existe aujourd'hui des centaines de versions du Sacre. C'est la partition fétiche de la danse depuis plus de 100 ans.
Reportage : C.Sardain / JL. Pigneux / P. Barguisseau / E. Leroy
La documentation autour de cette oeuvre est rare, il n’existe que quelques photographies et des dessins du ballet de Nijinski. Si la partition de Stravinsky est restée, la chorégraphie, elle, a disparu. Dominique Brun se saisit de cette contradiction pour y puiser une étonnante vitalité créatrice. Elle se plonge dans les rares archives et témoignages qui existent sur le ballet et cherche à élever son sacre. "On ne peut pas prétendre à l'original et à l'authenticité. On peut prétendre un certain désir d'aller vers l'auteur. Ici toutes les archives tournent autour de Nijinski, mais il n'y a rien de lui et on est obligé de réinventer ce qui a été cette danse" confie la chorégraphe.
Sacre #2 est une reconstitution historique in extenso qui réunit sur le plateau trente danseurs. L'histoire d'un Sacre
Il y a, avant tout, cette première houleuse, le 29 mai 1913, au Théâtre des Champs-Elysées, dans le cadre de la huitième saison des Ballets russes de Serge Diaghilev. A l'époque le ballet fait l'effet d'une bombe artistique au point que la pièce ne connut pas plus de huit représentations (dont trois à Londres). Ce ballet sulfureux s'impose donc comme un moment charnière dans l’histoire de la danse moderne et contemporaine. Annie Bozzini, Directrice du Centre Développement Chorégraphie Toulouse rappelle à cet effet "la difficulté qu'à eu le public à rencontrer cette danse. Il l'a rejetée brutalement car Nijinski était à l'époque le représentant du danseur classique par excellence"
De Martha Graham à David Wampach, de Maurice Béjart à Pina Bausch, les chorégraphes ont tous cherché à comprendre la partition de Stravinsky il existe aujourd'hui plus de 200 versions dansées de cette oeuvre mythique. Festival International de Danse contemporaine à Toulouse jusqu'au 7 février 2015
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.