David Buniak et Carole Guisnel récompensés au festival de l'humour de Lyon
Du stand up, de la comédie, du mime, des interprétations de personnages, toutes les sortes d'humour à la mode étaient représentés au concours des « émergents » à l'occasion du troisième festival d'humour organisé à Lyon conjointement par neuf lieux dédiés au rire et la mairie. Un festival dont le parrain est un gône (entendez un Lyonnais), Sellig.
Si quelques-uns des participants à ce concours sont un peu connus du public, on a pu les croiser à la télévision dans telle ou telle émission à vocation rigolarde, la plupart d'entre eux ont constitués de belles surprises.
David Buniak a remporté deux des trois récompenses : le prix du public et celui de la presse.
Carole Guisnel, qui a reçu le prix décerné par un jury de professionnels du spectacle.
Et puis il y a les sept autres. Il serait dommage de faire l'impasse sur leurs spectacles tant le public a passé de bon moment au fil de ces trois soirées de compétition.
Dans le désordre voici d'abord Amandine Gay, jolie grande fille brune pleine de charme et à l'écriture précise. Dans les débuts de sa vingtaine, elle incarne avec détachement et assurance quelques personnage pittoresques de la vie quotidienne dont une jolie grande fille brune pleine de charme qui lui ressemble beaucoup et qui porte le même nom qu'elle, prétexte à quelques quiproquos hilarants.
Voici Les Voisins, un couple de mimes à l'allure finement démodée et délicatement humoristique que l'on dirait tout droit sortis du film d'Ettore Scola, « Le bal ».
David Baux, un humoriste de l'absurde qui sait construire son monde imaginaire sans aucun artifice, jusqu'à nous faire voir une chasse à cour complète sur scène, chiens, chevaux et sangliers compris...
Alex Barbe. Grand jeune homme brun, habillé de noir et au regard perçant... Son spectacle ressemble à un léger mélange de vitriol et de nitroglycérine. Il ne respecte rien, détruit tout et se tient bien droit, aussi raide que sa provocation... On a beau avoir compris d'entrée ce qui nous attend, il arrive quand même à surprendre.
Les Miss en scène, trois filles du théâtre Lyonnais « Le nombril du Monde » qui doivent finir leur spectacle épuisées. Plus proches du théâtre que de la performance de music hall, elle ne jouent pas la spontanéïté comme nombre d'autres artistes mais interprêtent une pièce à sketches de leur composition. Quand trois filles comme vous et moi (enfin peut-être comme vous) espèrent devenir des top !
Greg Romano. Lui, il nous joue celui a passé son adolescence à mettre les disques pendant que les autres emballaient. Doté d'un physique qui tient plus du Hell's Angel que du jeune premier, il apitoie avec beaucoup d'humour sur les affres de celui qui habite un corps qui ne lui ressemble pas.
Benjamin Leblanc, enfin, qui a pris pour modèle cette phrase de Michel Audiard « Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière » promène un monde avec lui. Le peu que les spectateurs lyonnais ont pu voir de son spectacle le soir où il concourait laisse supposer un sommet d'humour qu'on aurait bien envie de gravir avec lui. Son site internet fait allusion au peintre surréaliste Magritte, le monde poético-surréaliste de Benjamin Leblanc lui ressemble avec, en plus, un humour parfois plus acide qu'il n'y paraît.
Cette semaine lyonnaise de l'humour a été pour sa troisième édition une réussite. Près de 12 000 spectateurs ont pu assister à plus de 40 spectacles à des représentations dans les 9 cafés théâtres participants mais aussi découvrir les jeunes talents dont les extraits des spectacles ont été présentés en première partie d'artistes confirmés dans le très beau théâtre de la salle Molière.
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