Cet article date de plus de huit ans.
Ils apprennent l'art et la manière d'être clown à l'hôpital
Devenir clown à l’hôpital, ça s’apprend. L’association "Le rire médecin" qui intervient en milieu hospitalier depuis 25 ans, a ouvert en 2011 une formation de clown, reconnue par l’Etat depuis l’été dernier. Jouer pour les enfants qui se battent contre la maladie mais également les adultes, c’est le quotidien de ces hommes et femmes aux nez rouges.
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À l’hôpital Gustave Roussy de Villejuif, ce jour-là, Patafix et Flambert déambulent dans les couloirs. L’une est la chef et l’autre "l’abruti euh l’apprenti", comme il le précise, facétieux. Flambert apprend à devenir clown à l’hôpital, tandis que Patafix tente de lui faire éviter les pièges.
Faire rire mais pas que
Le duo vient à la rencontre des enfants malades, chez qui le rire n’est jamais acquis d’avance. "J’ai une tumeur au cerveau et j’ai subi 4 interventions. Par moment je n’ai pas trop envie de voir les clowns parce que ça me rappelle que je suis à l’hôpital et je n’aime pas trop ça", explique Mathias, un patient de 14 ans.
Pendant 6 heures, les clowns improvisent et s’adaptent à chaque patient, qu’importe l’âge. "Ce n’est pas une question d’âge, j’ai des amies de 25 ans ici qui sont contentes de voir les clowns parce qu’ils sont trop marrants et ils savent s’adapter à l’âge que l’on a", témoigne Marie, une patiente de 18 ans. L’objectif n’est pas de faire rire à tout prix, mais plutôt de transporter les patients ailleurs, le temps d’un instant, comme le souligne Marine Benech alias Patafix, la clown formatrice. "Nous sommes là pour casser les règles, pour que les gens oublient qu’ils sont à l’hôpital, pour les emmener ailleurs".
Reportage : D. Morel / M. Genevois / C. Ngoc
Pendant 6 heures, les clowns improvisent et s’adaptent à chaque patient, qu’importe l’âge. "Ce n’est pas une question d’âge, j’ai des amies de 25 ans ici qui sont contentes de voir les clowns parce qu’ils sont trop marrants et ils savent s’adapter à l’âge que l’on a", témoigne Marie, une patiente de 18 ans. L’objectif n’est pas de faire rire à tout prix, mais plutôt de transporter les patients ailleurs, le temps d’un instant, comme le souligne Marine Benech alias Patafix, la clown formatrice. "Nous sommes là pour casser les règles, pour que les gens oublient qu’ils sont à l’hôpital, pour les emmener ailleurs".
Reportage : D. Morel / M. Genevois / C. Ngoc
Apprendre à faire le clown
Porter un nez rouge à l’hôpital, ça s’apprend et pas n’importe comment. L’école de l’association "Le Rire Médecin", située dans le 19ème arrondissement de Paris, propose une formation continue conçue pour le personnel soignant, les médecins et les autres structures travaillant avec un public d’enfants ou de personnes vulnérables.
Le clown Flambert suit les cours depuis maintenant 6 mois pour mieux ancrer son clown face à la maladie et au deuil. "Nous avons notre propre caractère que l’on transpose dans notre personnage et nous sommes protégés grâce à cela, comme si l’on possédait une carapace, un costume de super-héros", dévoile-t-il.
Clowns d’hôpital, est un métier qui ne s’improvise pas. La formation de Rire Médecin apprend surtout aux clowns à connaitre leur public. "Les clowns qui jouent à l’hôpital ont connaissance de l’état de leur public, chose que les clowns de cirque ou de théâtre ne connaissent pas", explique le clown formateur de l’école Guy Lafrance.
Une soixantaine d’apprentis ont trouvé leur voix depuis 2011 grâce à l’association. La formation de l’école Rire Médecin est reconnue par l’Etat depuis l’été dernier. Une mesure qui donne au métier de clown d’hôpital un caractère officiel.
Le clown Flambert suit les cours depuis maintenant 6 mois pour mieux ancrer son clown face à la maladie et au deuil. "Nous avons notre propre caractère que l’on transpose dans notre personnage et nous sommes protégés grâce à cela, comme si l’on possédait une carapace, un costume de super-héros", dévoile-t-il.
Clowns d’hôpital, est un métier qui ne s’improvise pas. La formation de Rire Médecin apprend surtout aux clowns à connaitre leur public. "Les clowns qui jouent à l’hôpital ont connaissance de l’état de leur public, chose que les clowns de cirque ou de théâtre ne connaissent pas", explique le clown formateur de l’école Guy Lafrance.
Une soixantaine d’apprentis ont trouvé leur voix depuis 2011 grâce à l’association. La formation de l’école Rire Médecin est reconnue par l’Etat depuis l’été dernier. Une mesure qui donne au métier de clown d’hôpital un caractère officiel.
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