Jérémy Charbonnel, le gendre presque parfait
Jérémy Charbonnel n'a qu'un seul but : perdre sur scène la bonne éducation que ses parents lui ont donné dans la vie. Et pour cela, pendant une heure il peut compter sur la participation active des spectateurs, les victimes consentantes de cet humoriste aux répliques mordantes.
Reportage : N.Lemarignier / S.Gripon / J.M. Noel / J.Pires
Jérémy Charbonnel cherche les « Cougars » dans la salle lorsqu’il raconte un entretien d’embauche avec une quinquagénaire entreprenante. Il traque les mauvais élèves pendant un sketch sur les vieilles profs d’anglais acariâtres. Il évoque – faussement honteux - les espoirs déçus de ses parents pour son avenir professionnel : « si je suis là… c’est que ça a merdé quelque part ! ». Et se moque au passage d’un spectateur qui rêvait d’être cosmonaute et qui est devenu urbaniste.
Un sourire charmeur, un clin d’œil, et la pilule passe. Voilà le talent de Jérémy Charbonnel qui oscille en permanence entre le gentil garçon et le mauvais démon. Dans la compétition que se livrent les nombreux humoristes pour se faire une place sur l’affiche, l’artiste n’a pas à rougir. Les thèmes de son spectacle sont classiques mais revisités avec énormément d’énergie et de mordant. Il nous épargne les sujets éculés du one-man-show ( les belles-mères, les incompréhensions hommes/femmes ). Vif, bondissant, le spectacle de Jérémy Charbonnel, c’est un one-man-show gentillement féroce.
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