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L'ancien producteur de Coluche a été condamné à verser 400 000 euros aux fils de l'humoriste

Marius et Romain Colucci, les deux fils de Coluche, sont en conflit depuis la mort de leur père avec son ancien producteur Paul Lederman. Ils ont obtenu hier de la Cour d'appel de Paris plus de 400 000 euros d'arriérés de redevances pour une série de 12 sketches.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Paul Lederman (à gauche), l'ancien producteur de Coluche a été condamné à verser 400 000 euros d'arriérés de redevances pour une série de 12 sketches aux deux fils de l'humoriste, dont Marius Colucci (à droite)
 (PATRICK KOVARIK, MEHDI FEDOUACH / AFP)
La cour a d'abord infirmé en partie le jugement de première instance, qui avait condamné le producteur à verser plus d'un million d'euros aux deux héritiers en retenant neuf sketches supplémentaires dont le fameux "Schmilblick", écartés en appel. Les juges de la Cour d'appel de Paris ont finalement condamné Paul Lederman à verser 400 000 euros aux deux fils de Coluche ainsi q'une provision de 20.000 euros à valoir sur l'exploitation des douze oeuvres retenues depuis le jugement de première instance, en septembre 2009. 

Parmi ces douze sketches figurent des grands succès de l'artiste disparu le 19 juin 1986, comme "c'est l'histoire d'un mec sur le pont de l'Alma", "Gugusse", "Je me marre" ou encore "le CRS arabe".  "Cet arrêt confirme que les éditions Paul Lederman n'ont pas tenu leurs engagements contractuels pendant 30 ans", a réagi Me Isabelle Wekstein, avocate des héritiers, tout en se disant "déçue que la cour n'ait pas été aussi loin que le tribunal, en excluant certains sketches de l'évaluation de notre préjudice".

"Après plus de 20 ans de combat judiciaire contre les héritiers de Coluche, la société de Paul Lederman a obtenu aujourd'hui de la Cour d'appel de Paris un arrêt qui juge que sa société est titulaire des droits relatifs à l'album de Coluche "Enregistrement Public Volume 2" qui contient notamment les titres emblématiques "Le flic", "Le Schmilblick", "L'auto-stoppeur", "L'ancien combattant" ou encore "Tel père, tel fils" ", ont salué de leur côté dans un communiqué les avocats du producteur, Mes Jean-Daniel Bretzner et Eve Duminy.
Pour rappel, le 16 octobre 1975, Michel Colucci, alias Coluche, épousait Véronique Kantor, dont il aura deux fils, Romain et Marius, et dont il divorcera en 1981. Lors du divorce, Véronique Kantor a reçu la totalité des redevances attachées à l'exploitation des enregistrements phonographiques effectués par le comique entre le 16 octobre 1975 et le 15 mai 1981. Seulement en 1988, deux ans après le décès de l'humoriste à la célèbre salopette, elle a signé un accord avec Lederman et renoncé à cette rémunération moyennant une contrepartie financière.

Dix ans plus tard, Marius et Romain, alors âgés de 22 et 26 ans, ont porté l'affaire en justice. Ils estimaient que 31 enregistrements de Coluche, effectués avant et après le mariage avec leur mère, soit avant 1975 et après 1981, relevaient de la succession Colucci. A ce titre, ils réclamaient près de 2,5 millions d'euros de redevances à la société de Lederman.

 

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