Le maire de Saint-Etienne renonce à interdire le spectacle de Dieudonné
Le premier magistrat stéphanois a exprimé son "total désaccord avec les thèses défendues par Monsieur M'Bala M'Bala" et justifié son renoncement par l'absence d'une "base juridique suffisamment solide permettant d'asseoir un arrêté municipal".
L'élu avait annoncé le 14 janvier son intention de prendre un arrêté municipal visant à déprogrammer le spectacle prévu au Zénith, propriété de la communauté d'agglomération qu'il préside.
Mais, "pour autant, après avoir longuement pesé le pour et le contre, il apparaît que les éléments juridiques proposés, en appui aux maire, par la circulaire du ministère de l'Intérieur (6 janvier 2014), ne constituent pas une base juridique suffisamment solide", a ajouté l'élu.
Le Conseil d'Etat valide l'autorisation du spectacle à Clermont-Ferrand
Il a rappelé que le Conseil d'Etat a validé vendredi soir la décision du tribunal administratif de Clermont-Ferrand qui avait autorisé la tenue du spectacle de Dieudonné, contre l'avis du maire de Cournon-d'Auvergne, la commune où se trouve la salle, le Zénith, où il devait avoir lieu.
Gaël Perdriau estime que dans ces circonstances, la prise d'un arrêté relatif à la représentation de "La Bête immonde" au Zénith de Saint-Etienne, où quelque 1.800 personnes sont attendues samedi soir, "n'aurait fait qu'entretenir artificiellement la polémique autour d'un spectacle en mal de publicité".
A la mi-janvier, Dieudonné avait contesté avec succès les demandes d'annulation de ses spectacles à Metz et Strasbourg. Elles émanaient alors de Vega, un exploitant de plusieurs Zénith de l'Hexagone, contrôlé par Fimalac, un fonds d'investissement contrôlé par l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière.
Le spectacle de Dieudonné a déjà été joué dans cinq villes
Outre au Théâtre de la main d'or, à Paris, le nouveau spectacle controversé de Dieudonné a été joué dans cinq villes (Nantes, Pau, Toulouse, Metz, Strasbourg) depuis fin décembre.
Le Tribunal administratif de Clermont-Ferrand a relevé jeudi dans ses attendus l'absence de troubles à l'ordre public durant ces représentations, ainsi que l'absence d'incitation à la haine ou à l'antisémitisme susceptible d'être pénalement sanctionnée, "même si certains extraits de propos tenus dans ce spectacle, cités dans l'arrêté municipal, apparaissent comme 'particulièrement regrettables'".
http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2014/01/cir_37810.pdf
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