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Les héritiers de Thierry Le Luron déboutés de leur action contre Jacques Pessis

Les héritiers de Thierry Le Luron ont été déboutés jeudi de leur actions en justice contre le journaliste Jacques Pessis, qui avait affirmé que l'humoriste, mort en 1986, avait caché qu'il était atteint du sida pour une affaire d'assurance-vie.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Thierry Le Luron.
 (RETRO/SIPA)

Le 14 février 2012 dans l'émission de Philippe Vandel "Tout et son contraire" sur France Info, Jacques Pessis avait déclaré: "Thierry Le Luron était un grand ami... En réalité, il est mort du sida -il le savait d'ailleurs lui-même- mais il y a une raison: c'est-à-dire qu'il avait une assurance-vie et des dettes. Et si on avait dit qu'il était mort du sida, ses parents n'auraient pas touché l'assurance..."

Selon Me François Cantier, conseil des héritiers de Thierry Le Luron, il n'y avait en réalité "pas d'assurance-vie". Les parents de l'humoriste et imitateur, morts en 2009 et 2012, "n'ont bénéficié d'aucune assurance-vie", avait plaidé l'avocat lors de l'audience du 26 juin devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Jeudi, les juges ont déclaré nulles, pour des raisons de procédure, les poursuites engagées à l'encontre de Jacques Pessis, Philippe Vandel et Radio France, ainsi que Le Nouvel Observateur, qui avait repris sur son site internet les affirmations du journaliste, et France Dimanche.

A l'origine, les poursuites avaient été engagées par le père de Thierry Le Luron, avant d'être reprises après son décès par ses enfants, le frère et la soeur de l'humoriste. Prononçant la nullité des poursuites, le tribunal n'a pas eu à statuer sur le fond du dossier. Il a en revanche rejeté les demandes de prévenus pour procédure abusive.

Pour que la diffamation à la mémoire d'une personne décédée soit constituée, la loi prévoit qu'il faut que soit établie "l'intention de porter atteinte à l'honneur ou à la considération des héritiers, époux ou légataires universels vivants". Plaidant qu'à aucun moment il n'était dit que les parents étaient au courant des faits allégués par M. Pessis, les avocats de la défense avaient plaidé la relaxe, appuyés par l'avis du parquet.

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