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Michèle Bernier : "Ras le bol d'entendre toute la journée : c'était mieux avant!"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Article rédigé par Sophie Jouve
France Télévisions - Rédaction Culture
Michèle Bernier est de retour au théâtre des Variétés à Paris dans un seul-en-scène, "Vive demain", troisième opus après "Le démon de midi", "Et pas une ride !". A 62 ans, l’humoriste qui n’a pas l’intention de se laisser rattraper par la nostalgie, tord le cou à ceux qui prétendent que c’était mieux avant !

Robe à paillettes et boa blanc, quand elle entre en scène en esquissant des pas de danse à la façon d’une Jacqueline Maillan, on se réjouit déjà de la retrouver. Et la voilà qui déclare tout de go : "non je ne fais pas partie des CMA : les c’était mieux avant !".

Haro sur les CMA : les "c'était mieux avant" 

"Le premier qui me dit que c’était mieux avant, je lui fais laver son linge à la brosse à chiendent sur la planche à laver, à genoux dans le baquet, les mains dans l’eau glacée du lavoir, par moins dix degrés dehors, et sans gants Mappa, ça n’existait pas !". Et faisant fi de la morosité ambiante, l'humoriste d'assurer : "la seule chose qui compte, c’est le futur !".  
 

Pour l’écriture de ce nouveau solo sur le temps qui passe, la fille du Professeur Choron retrouve sa complice de longue date, Marie-Pascale Osterrieth, qui assure aussi la mise en scène. Toutes deux avaient déjà signé en 2010 un show sur le cap délicat du départ des enfants et de la cinquantaine ("Et pas une ride !"), et en 2000 une satire sur l’adultère (Le démon de midi). Aujourd’hui résolument optimiste, Michèle Bernier a décidé d’aller de l’avant pour, dit-elle, le salut de ses enfants et de ses petits-enfants, en clair pour ne pas leur pourrir la vie…  

Sens de la dérision

"Il y a une seule chose qui était vraiment mieux avant : c'était moi !", ajoute-t-elle avec son sens de la dérision, assumant ses formes généreuses, dénonçant la dictature des régimes et les nouveaux modes alimentaires : "Les vers qui vont manger les vieux vont avoir de sacrées carences..."
 
Et la voilà qui brocarde la publicité, le télé-achat, les hommes… : "Vous, les hommes, vous dites que vous ne comprenez pas les femmes. Rassurez-vous, nous non plus !".
  (Toussaint)

Leçon de vie et d'amour

Puisant toujours dans sa vie personnelle, la comédienne nous donne des nouvelles de la famille. "Avant, jeune maman avec les copines, on cherchait un prénom pour nos enfants. Devenue grand-mère, on cherche comment les petits-enfants vont nous appeler : mamie, mémé… ", constate Michèle, citant les drôles de trouvailles de ses copines.
 
Dans une très jolie scène, elle pousse deux landaus blancs, ceux des jumeaux de sa fille Charlotte. Pour eux, elle veut tenter de changer le monde, protéger la planète. "Hier c’était bien mais ce sera encore mieux demain", se persuade-t-elle, s’amusant de se remettre à faire la garde alternée de ses petits-enfants, après avoir fait celle de ses enfants" (on suppose que c’est avec Bruno Gaccio son ex-compagnon).
 
Comme on avait beaucoup aimé les deux derniers spectacles, on redoutait un peu ces retrouvailles, on est rassuré. C’est drôle et tendre, mais surtout plein de joie et d’optimisme, réconfortant par les temps qui courent. Il est bien agréable de rire et de vieillir, de spectacle en spectacle, avec Michèle Bernier !
  

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