Paloma, gagnante de la saison 1 de "Drag Race France", revient sur scène avec "Paloma au PluriElles"
Après des représentations à l'Européen, la Scala ou encore la Cigale, Hugo Bardin, alias Paloma, revient à Paris aux Folies Bergère et part en tournée dans toute la France.
Sous les yeux du public, Paloma incarne dans son spectacle sept femmes hautes en couleurs, aussi drôles qu'attachantes. Une galerie de personnages allant de Fanny Ardant à Lola Shiva, caricature d'une organisatrice de retraites spirituelles, en passant par Marie-Antoinette.
Précédant le spectacle, une première partie, entièrement dansée, signée Thomas Vrabie. Le chorégraphe et danseur de 22 ans a déjà enflammé la scène lors des tournées de Drag Race France en live à guichets fermés. Il présente ici une première partie d'environ une vingtaine de minutes où s'enchaînent des chorégraphies sur divers tubes, de la pop de Sacrifice de The Weeknd (remixée par le groupe de DJs suédois Swedish House Mafia) à Yes, And? d'Ariana Grande en passant par Erotica de Madonna.
Un spectacle bourré de références
À la fin de la première partie, Paloma arrive, avec une performance sur une chanson inédite composée pour le spectacle. Durant cette performance, l'artiste fait référence à une scène du film Huit Femmes de François Ozon, sorti en 2002,avec Catherine Deneuve et Fanny Ardant. Ce n'est pas un hasard puisque Paloma l'a également incarné lors de l'épisode du Snatch Game de Drag Race France saison 1.
Pour les amateurs de l'émission, il y a deux trois autres clins d'œil tout au long du spectacle qui rappelleront des répliques du Snatch Game ou encore un certain Talent Show. Les amateurs de Quotidien, émission où Paloma faisait régulièrement des apparitions, reconnaîtront quant à eux la très bourgeoise et bon chic bon genre Anne-Cyprine.
Sur scène, Paloma interprète par ailleurs son titre éponyme P.A.L.O.M.A, titre en collaboration avec Rebeka Warrior et composé par Raumm.
Cette panoplie de références et de personnages s'enchaîne pendant 1h20 avec fluidité. La force d'Hugo Bardin est sa capacité à effacer Paloma pour laisser ses personnages prendre vie.
Des personnages féminins aussi drôles qu'attachants
Que des femmes mises à l'honneur. Durant ce spectacle, Hugo Bardin explore les archétypes de personnages féminins. De la bourgeoise Anne-Cyprine jusqu'à la cagole Nefertïti. Cependant, en chacun de ces personnages, il essaie de "chercher un endroit de fragilité ou de contradiction pour dépasser les clichés", a-t-il déclaré pour France Culture.
Paloma change de peau, mais le costume de chacun de ses personnages surprenants s'articule autour d'un simple corset noir, point liant entre tous ses personnages.
La mise en scène est minimaliste, mais maligne, jouant avec les lumières. Lumière rouge pour le final du spectacle, où Hugo Bardin nous fait comprendre que toutes ses femmes qu'il incarne l'inspirent et font partie du personnage flamboyant et extravagant qu'est Paloma. En combinant transgression et authenticité, le spectacle porte également un discours sur l'identité de genre et l'inclusion au-delà de la performance scénique.
"Paloma au PluriElles", en tournée dans toute la France, notamment à Bordeaux le 5 juin, à Lyon le 19 juin et à Angers le 5 octobre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.