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"Rideau !" Guy Bedos a fait ses adieux à la scène

Guy Bedos a dit adieu au one-man-show lundi soir sur la scène de l’Olympia. "Je me souviendrai de vous...", a lancé l’humoriste de 79 ans après une standing ovation, tout en n’écartant pas un retour après d’autres fausses retraites depuis 2007.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Guy Bedos fait ses adieux à la scène à l'Olympia (23 décembre 2013)
 (François Guillot / AFP)

"C'est la der des der, mais on verra...", a-t-il lancé. "S’il n'y avait pas le public, j'arrêterais tout. Ce que je fais depuis si longtemps, et pas pour longtemps, ce n'est pas un métier", a ironisé celui qui est le "poil à gratter" de la vie politique française depuis près de cinquante ans, et qui souhaite désormais "faire l'acteur" et continuer à s'exprimer dans des tribunes ou des livres,  a-t-il dit à l'AFP.
 
Guy Bedos, en grande forme, a clôturé lundi à guichets fermés une tournée de deux ans de son spectacle "Rideau !". En ouvrant sa célèbre "revue de presse",  l'humoriste a rappelé sa devise de toujours, "faire du drôle avec du triste". Ses victimes de prédilection, Jean-Marie et Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy,  Jean-François Copé et Nadine Morano, mais aussi des personnalités de gauche, en ont pris pour leur grade.
 
Le porte-parole de la "gauche couscous" se dit orphelin
Morceaux choisis : "Dire que Nadine Mornao est ‘con’, ce n'est pas de la diffamation, c'est de l'information!", "Si le ‘Front National d'extrême droite’ passe au niveau national, je m'exile au Québec !".
 
Le porte-parole autoproclamé de la "gauche couscous" se considère, "comme beaucoup, un peu orphelin" notamment face à "un gouvernement provisoire".
 
"La gauche est un couscous avec Hollande en semoule, Mélenchon en harissa. La barbaque, c'est nous !", a dit Guy Bedos, qui a eu la dent particulièrement dure contre Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur "qu'(il) verrait bien à l'extérieur".
 
Valls en prend pour son grade
"Il a fait capoter toutes les promesses de Hollande sur les sans-papiers, les Roms. (...) Un ancien immigré nationalisé français à l'âge de 20 ans, comme Sarko, il n'y a pas pire !", a ajouté Bedos.
 
A l'occasion d'un tendre duel épistolaire pour rire, son fils Nicolas et Muriel Robin, ont joué les invités surprises de ces adieux. Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, les "copains du Conservatoire", mais aussi Jean Dujardin, ont assisté à cette dernière.
 
La ministre de la justice Christine Taubira aussi était là. A son arrivée, elle a déclaré à l'AFP  que Guy Bedos lui avait "enseigné l'impertinence. C'est une vertu à condition qu'elle soit intelligente. Derrière une apparente méchanceté, il y a de la générosité".
 
Bedos quitte la scène en agitant un mouchoir
Venus spécialement de Caen pour cet adieu à la scène, Josette et Georges, des enseignants à la retraite, "fans" de Bedos et "très émus" par ces adieux  annoncés", pensent "qu'il manquera à la vie politique".
 
Dans un final façon commedia dell'arte, Guy Bedos s'est dit "fatigué d'avoir trop crié", avant de quitter la scène un mouchoir à la main longuement agité dans un halo de lumière, entre les deux rideaux qui venaient de se refermer.

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