Intermittents : plusieurs théâtres régionaux toujours occupés
Alors que l'occupation des deux théâtres parisiens - Odéon et Comédie-Française, s'est terminée jeudi soir - une cinquantaine d'intermittents et précaires sont installés à Lyon dans le théâtre des Célestins dans le centre ville et devaient tenir en début de soirée une assemblée générale pour décider de la suite du mouvement.
Les représentations théâtrales doivent reprendre mardi
La direction des Célestins ne demande pas leur évacuation. "Ca se passe en toute intelligence et dans la sérénité", a dit à l'AFP la secrétaire générale du théâtre Erika Brunet. Les représentations théâtrales doivent reprendre mardi. Occupation pacifique également au Théâtre national de Bordeaux-Aquitaine (TNBA) où quelques dizaines d'intermittents campent dans le grand hall d'entrée sans bloquer l'accès aux spectacles.La directrice, Catherine Marnas, devait les rencontrer vendredi après-midi. Les intermittents ont levé l'occupation du TNS, à Strasbourg, après que 300 lycéens et étudiants ont spontanément demandé à entrer dans les locaux. La direction du TNS, solidaire avec les intermittents, a refusé l'entrée à ces étudiants et lycéens pour des raisons de sécurité.
Une nouvelle assemblée générale était prévue à 14H00 au théâtre de Strasbourg-scène européenne du Maillon, et pourrait décider d'un nouveau lieu d'occupation.
Evacuations à Paris
A Caen, les intermittents restent mobilisés, a indiqué Virginie Pencole, responsable de l'action culturelle et du développement des publics de la Comédie de Caen. Ils occupent toujours un théâtre que la Comédie de Caen à mis à leur disposition, le théâtre des Cordes à Caen. Jeudi soir, après la représentation de Vera, avec Karin Viard, une vidéo dans laquelle la comédienne "explique l'importance du statut d'intermittents" a été diffusée et "très applaudie", selon Mme Pencole.L'occupation des locaux du CDN de Montpellier se poursuit elle aussi par un petit groupe d'intermittents et de manière pacifique. Aucun spectacle n'est programmé avant le 12 mai.
A Paris, le théâtre de l'Odéon, occupé depuis dimanche soir par un groupe d'intermittents, a été évacué par la police, dans la soirée de jeudi, quelques heures après la conclusion d'un accord qualifié d'historique par le gouvernement sur leur régime d'assurance chômage. Celui-ci doit encore être approuvé par les partenaires sociaux au sein de l'Unedic. Le groupe d'intermittents qui avait occupé la Comédie-Française a quitté volontairement ce théâtre jeudi après-midi, sans intervention des forces de l'ordre.
Occupation prolongée au Théâtre national de Toulouse
La Coordination des intermittents et précaires de Midi-Pyrénées (CIP-MP) a voté vendredi la prolongation jusqu'à lundi de l'occupation du Théâtre national de Toulouse (TNT) débutée jeudi, a-t-on appris de source syndicale. L'occupation est prévue jusqu'à lundi matin, date de la nouvelle assemblée générale, a-t-on indiqué de même source, précisant que cette occupation ne "vise pas à empêcher les répétitions et les représentations"."On ne veut pas être sauvés par l'État. Il est hors de question de laisser la main au Medef", a expliqué Déborah, une des coordinatrices du CIP-MP. Si l'accord trouvé par les organisations de salariés et d'employeurs sur le régime d'assurance chômage des intermittents "n'est pas signé par le Medef, on met en perspective une grève générale du secteur", a ajouté Lalou, un autre coordinateur du CIP-MP. Jeudi, "par solidarité", l'équipe du TNT avait apporté son soutien au mouvement en votant "à la quasi-unanimité" la grève pour la soirée, selon la direction du TNT.
Dans un communiqué publié vendredi, la direction du théâtre a interpelé notamment les ministres de la Culture et du Travail "afin que l'accord historique de branche signé par les partenaires sociaux représentatifs du secteur culturel soit accepté par l'Unedic". "Toujours impliquée contre la fragilisation du régime de l'intermittence, la direction restera mobilisée jusqu'à l'acceptation de cet accord", a ajouté la direction du théâtre.
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