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Irruption d'une soixantaine d'intermittents du spectacle au siège du Medef
Plus d'une soixantaine d'intermittents du spectacle ont fait irruption ce mardi 7 juin en début d'après-midi à l'intérieur du siège de l'organisation patronale du Medef avant d'être délogés dans le calme par les forces de l'ordre. Les intermittents réclamaient l'application de l'accord Unedic conclu en avril dernier
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Echange de coups au siège du Medef
Les manifestants, venus à l'appel de la Coordination des intermittents et précaires, ont pénétré dans les locaux du Medef, dans le 7e arrondissement de Paris, où devait se tenir un colloque sur le contrôle fiscal des entreprises. Ils entendaient protester contre le projet de loi travail et demander l'application de l'accord Unedic pour les intermittents qui doit être encore validé.De source policière, une soixantaine de militants de la CGT ont envahi vers 14h le siège du Medef, où ils ont déployé des banderoles. Cette même source a indiqué qu'ils étaient en cours d'évacuation une heure plus tard. La police les a fait sortir au fur et à mesure.
Selon des informations recueillies par l'Agence France Presse, un responsable de la sécurité du Medef et un intermittent du spectacle ont échangé des coups, mais les deux parties se renvoient la balle sur qui a commencé. Selon un communiqué du syndicat CGT reçu par l'AFP, le responsable de la sécurité du Medef "n'a pas hésité à asséner des coups violents contre des militants".
Devant le medef, les intermittents du spectacle occupent le bâtiment pic.twitter.com/UYnrkLOwCv
— Ingrid FEUERSTEIN (@In_Feuerstein) 7 juin 2016
"Le déficit de l'Unedic masque les profits du patronat"
Les manifestants ont déployé au balcon du premier étage du Medef une banderole clamant "le déficit de l'Unedic masque les profits du patronat"."Nous voulons empêcher la tenue de ce colloque et rester le plus longtemps possible", a déclaré à l'AFP Maxime, un membre de la coordination des intermittents et précaires, délogé par la police. "Nous voulons montrer que les intermittents et précaires sont aussi touchés que l'ensemble des salariés par la loi travail", a-t-il ajouté.
Une application de l'accord Unedic souhaitée avant le festival d'Avignon
"Il est important qu'avant le festival d'Avignon l'accord soit appliqué intégralement à partir du 1er juillet", a poursuivi Maxime, en avertissant que "la grève est en train de monter dans le pays". Pour entrer en vigueur, l'accord conclu par la branche du spectacle doit recevoir l'aval des partenaires sociaux qui négocient la convention chômage.Le 31 mai, le Medef et les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC n'ont pas donné leur aval, demandant à l'État de "garantir le respect de la trajectoire financière figurant dans le document de cadrage". Les partenaires sociaux demandent 185 millions d'euros d'économies à la profession, dont 80 millions compensés par l'État.
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