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Le festival "Quelques p'Arts" comble le déficit culturel dans les villages

La saison "Quelques p'Arts" donne accès à une offre culturelle variée dans des zones oubliées par les spectacles. Artistes de rues et musiciens se produisent à l'occasion d'événements gratuits et itinérants jusqu'au 14 octobre. Retour sur la soirée de mardi à Villecance (Ardèche) entre cirque et jazz avec Kadravesky et le Grand Bal des Cousins.
Article rédigé par franceinfo
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Le spectacle de Kadavresky est aussi ludique que le procédé littéraire éponyme. 
 (Rachel Paty)

Le joyeux équipage avait accosté le temps d'une soirée à Villevocance, dans le cadre de la saison "Quelques p'Arts" du Centre National des Arts de la Rue. Le projet a pour but de dynamiser le nord Ardèche en favorisant les nouvelles formes de rassemblement artistiques et esthétiques. Ainsi, cet suite d'évènements a la particularité de créer des passerelles entre les spectacles intérieurs et extérieurs. Avec une libérté totale, le monde du cirque se retrouve au coeur de la politique culturelle des petites communes ardéchoises qui n'ont pas l'habitude d'accueillir ce type d'évènement. 

On est tout près des gens. On est à la fois un projet d'envergure, exigeant mais aussi de proximité. On se déplace mais le public aussi. On fait du tourisme local.

Palmira Picon, Directrice de "Quelques p'Arts", scène nationale des arts de rue
Reportage France 3 Rhône-Alpes S. Adam / P. Perrel / S. Bouix
La compagnie Kadavresky est née en 2011 avec la ferme intention de rester aussi ludique que son procédé de travail. La construction de leur spectacle se fait de la même façon que celle du jeu préféré d'André Breton ou Jacques Prévert. Léo Blois, l'acrobate, est le nom, Quentin Brevet est lui l'adjectif avec ses jongleries, Jean Loup Buy devient le verbe de cette phrase loufoque par ses notes de musique, Maël Deslandes est le complément d'objet direct avec les sangles aériennes et Noé Renucci est l'adjectif qui donne de l'équilibre à cette phrase. Chacun joue sa partition sans se soucier des quatre autres. Le suivant doit ensuite se défaire de la situation dans laquelle son camarade l'a placé pour ensuite compliquer la suite du spectacle. Et ainsi de suite. Ce procédé ludique rend chaque représentation unique.
Après avoir été diplômé chacun d'une école de cirque différente, ce qui ne les empêcha pas de souvent se croiser, ils fondent le Centre d'Énergie Naturelle Savoyarde pour la Transformation des Arts Réunis au Cirque. En 2012, grâce à l'association "Le Phare", ils obtiennent une résidence à la Coupole aux Arcs Bourg-Saint-Maurice (Savoie). C'est à 1600m d'altitude qu'ils construisent et donnent un nom à leur petit jeu : "l'effet escargot". Musiciens, chanteurs et acrobates nous embarquent pour un voyage en Absurdie. Les cinq moussaillons font résonner leur chant au milieu de leur performance lorsqu'un passager clandestin vient dérégler toute cette mécanique : un escargot trace sa ligne sur le pont.

Preuve de sa diversité, la soirée de mardi se concluait par un bal musette aux sonorités jazz. C'est dans une ambiance chaleureusement feutrée que les musiciens et les chanteurs du Grand Bal des Cousins ont fait danser le public.
Le Grand Bal des Cousins est venu faire danser le festival. 
 (Rachel Paty)


L'aventure débute en 2009 par une commande conjointe de la ville de Valence et du département de la Drôme. Etienne Roche, chanteur et contrebassiste, s'entoure d'artistes qui deviendront le noyau dur du groupe. Rassemblés autour d'un répertoire très large, d'une trentaine de pièces à danser, ils jouent aussi bien des compositions originales que des standards de musette. 


"Quelques p'Arts" se déplace le 29 juillet à Annonay (Ardèche) avec deux nouvelles compagnies. 

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