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Les danseuses du Crazy Horse en grève : accord avec la direction

Le Crazy Horse a retrouvé ses danseuses : les jeunes femmes en grève et la direction ont trouvé un accord in extremis sur la revalorisation des salaires. Après deux annulations successives, le spectacle "Feu" a pu être maintenu jeudi soir.
Article rédigé par franceinfo - Jean-Michel Ogier / AY
France Télévisions
Publié
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Une scène du Crazy Horse
 (France2/culturebox)

L'affaire n'est pas banale. Les danseuses du Crazy Horse ont entamé une grève pour la première fois de leur histoire. Gagnant en moyenne 2000 euros nets par mois, elles réclament des augmentations de salaire et une meilleure reconnaissance de leur prestations sur scène, entièrement nues. La direction du Crazy Horse qui  a dû annuler les représentations de mardi et mercredi propose des contrats à durée indéterminés et une augmentation.

Mardi, les danseuses avaient entamé la première grève de l'histoire du cabaret afin d'obtenir une augmentation générale de salaire de 15% et une meilleure reconnaissance de leurs prestations scéniques très dénudées.

"On veut de la considération"
Derrière ce mouvement de grève inédit, les danseuses du Crazy souhaitent que le fait de se produire nues soit pris en compte de manière plus valorisante. Aucun article du code du travail ne prévoit une augmentation de salaire en rapport avec la nudité mais les "crazy girls" ne veulent pas être considérées comme de "vulgaires danseuses".

Dans un premier temps, les propositions de la direction avaient été refusées par les danseuses qui contestaient le mode de calcul et affirmaient qu'elles aboutiraient à des augmentations de salaire de 5% seulement pour celles ayant le plus d'ancienneté.

Selon elles, une danseuse du Crazy Horse travaille 5 à 6 jours par semaine et gagne en moyenne moins de 2000 euros nets par mois, "le salaire plus bas du métier à Paris", selon elles. Pour sa part, Philippe Lhomme a souligné que l'augmentation proposée par la direction était supérieure de 8% aux dispositions de la convention collective des cabarets parisiens.

Rappel sur le mouvement de grève


Crée en 1951 par Alain Bernardin, le Crazy Horse a été racheté en 2005 par des investisseurs belges Philippe Lhomme et Yannick Kalantarian, personnalités du spectacle et des médias.

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