Les intermittents occupent l'Opéra Garnier
"L'assemblée générale de 11h doit décider des suites de l'action à mener", a déclaré à l'AFP Muriel Pichereau de la CGT Manpower au nom des intérimaires dont le régime, comme celui des intermittents, est discuté dans le cadre de la négociation sur l'assurance chômage. "Les personnes qui veulent y participer seront autorisées par la direction de l'Opéra à venir", a-t-elle ajouté.
Le directeur adjoint de l'Opéra de Paris, Christophe Tardieu, a confirmé que les intermittents et intérimaires avaient été autorisés à "passer la nuit au Palais Garnier et à organiser leur assemblée générale à la condition qu'ils quittent tous les lieux à l'issue de cette AG".
Les intermittents restent mobilisés
"Des gens pourront donc entrer librement, mais il y aura un contrôle de sécurité important", a-t-il précisé, car "l'objectif n'est pas d'avoir l'Opéra Garnier occupé des jours et des jours. Nous avons une répétition importante aujourd'hui".
Jeudi, les manifestants avaient investi l'Opéra Garnier dans l'après-midi, déployant une banderole sur son grand balcon. Ils avaient décidé d'y passer la nuit avant la reprise des négociations ce vendredi à 09h30.
Les intermittents et intérimaires ont organisé jeudi une grande journée de mobilisation pour maintenir la pression sur le patronat à l'heure des ultimes négociations sur l'assurance chômage qui se poursuivent vendredi.
Le Medef ne réclame plus la suppression du statut des intermittents
Le Medef ne demande plus la suppression du statut particulier des intermittents pour les réintégrer dans le régime général.
"Mais tout ce qu'il propose, c'est de réduire les allocations et refuse une remise à plat complète du régime", déplorait jeudi Eric Aubin, chef de file de la CGT dans la négociation sur l'assurance chômage. De source syndicale, le patronat propose également l'augmentation des cotisations et l'ouverture de négociations avec l'Etat.
Le Medef proposerait ainsi de plafonner le cumul indemnités et revenus d'activité pour les intermittents au niveau du plafond de la Sécurité sociale, soit 3129 euros par mois, et de porter le total des cotisations chômage employeurs-intermittents à 12,8% des rémunérations versées, au lieu de 10,8%.
L'indemnisation ne sera plus dégressive
Le texte patronal évolue par ailleurs sensiblement sur la mise en place de droits rechargeables pour les demandeurs d'emploi qui enchaînent contrats de travail courts et périodes de chômage, afin de leur permettre de cumuler les droits acquis. Dans la nouvelle mouture, "le rechargement (des droits) n'est plus dégressif, puisque la personne conserve le même niveau d'indemnisation jusqu'à épuisement de sa période de droits ouverts", a notamment précisé le négociateur du Medef, Jean-François Pilliard, dans sa présentation du texte.
Les intermittents se sont aussi mobilisés jeudi à Marseille, où ils ont occupé le Mucem (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, à Lyon, à Reims…
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