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Les intermittents occupent le chantier de la Philharmonie de Paris

Des intermittents ont occupé mercredi matin le chantier de la Philharmonie de Paris, à la Porte de Pantin et la chambre de commerce et d'industrie (CCI) à Toulouse, tandis que plusieurs dizaines de manifestants accompagnés d'une vache occupaient l'entreprise du nouveau président du Medef du Rhône à Charbonnières-les-Bains, près de Lyon.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Occupation du chantier de la Philharmonie
 (DR)

"Depuis 6h30 ce mercredi matin, 200 intermittents du spectacle et intérimaires occupent (...) le chantier de la Philharmonie de Paris Porte de  Pantin", a indiqué la CGT Spectacle dans un communiqué.
 
Les intermittents ont grimpé sur le haut de la structure métallique qui domine le périphérique parisien pour déployer deux banderoles, "Non à l'agrément" et "Gagnons des droits", selon des témoins.
 
Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT-Spectacle, fer de lance de la lutte des intermittents, a dénoncé "un projet pharaonique décidé sous Sarkozy".

A Lyon, les intermittents chez le patron du Medef du Rhône
Répondant à l'appel d'un "collectif unitaire" regroupant des intermittents mais aussi des "chômeurs et précaires en lutte contre la réforme de l'assurance chômage", une centaine de personnes ont pénétré sans violence vers 9h dans les locaux de Visiativ.

Spécialisée dans l'édition de logiciels et située dans la périphérie ouest de Lyon, la société est dirigée par Laurent Fiard, élu la semaine dernière nouveau président du Medef lyonnais.

Selon des participants, l'occupation se déroulait dans le calme. "Nous occupons une salle et un couloir", a déclaré à l'AFP Edouard, un des occupants. Ces derniers ont amené avec eux une vache "prêtée par un agriculteur qui soutient le mouvement", a-t-il précisé.
 
A Toulouse, la chambre de commerce occupée
Par ailleurs, une vingtaine de militants étaient postés devant le bâtiment dans lequel les partenaires sociaux étaient réunis au sein du Conseil National pour l'Emploi. La réunion du CNE constitue la dernière étape formelle avant l'agrément par le ministère du Travail de la convention chômage contestée par les intermittents.
 
"Le gouvernement va l'agréer car il ne veut pas fâcher les partenaires sociaux avant la conférence sociale des 7 et 8 juillet", a observé Denis Gravouil. "Mais le festival d'Avignon démarre le 4 juillet", a-t-il rappelé. Le personnel du festival à prévenu qu'il se mettrait en grève si une issue n'était pas trouvée au conflit.
 
A Lille, convergence avec les cheminots
A Toulouse, "nous sommes 56 à occuper les locaux de la chambre de commerce", a dit à l'AFP un artiste, Julien Le Cuziat, 35 ans, par téléphone. "On a réquisitionné le matériel informatique pour suspendre les activités du service mais on pense lever l'occupation à la mi-journée".
 
Une salariée de la CCI a confirmé à l'AFP que les intermittents, nombreux, étaient entrés dans le bâtiment dès 8h0 et avaient envahi les bureaux.
 
A Lille, des intermittents se sont rassemblés avec des cheminots devant le siège de la Fédération PS du Nord, proclamant une "convergence des luttes" contre la "précarisation" de leurs emplois.
 
Depuis le début de négociations sur la nouvelle convention cet hiver, les intermittents ont régulièrement occupé des lieux culturels, des sièges de syndicats patronaux et des antennes de ministères pour tenter de peser sur les  discussions. Le mouvement des intermittents a également perturbé certains  festivals tel Rio Loco à Toulouse.

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