Marseille : dix responsables de la culture soutiennent les intermittents
S'adressant également au Premier ministre et aux ministres de la Culture et du Travail, les responsables demandent "instamment de ne pas agréer l'accord Unedic du 22 mars dernier et de rouvrir des négociations sur la base des propositions du comité de suivi".
Les signataires, parmi lesquels Apolline Quintrand, directrice du Festival de Marseille, Alain Arnaudet, directeur de La Friche la Belle de Mai, Régis Guerbois, président du Festival de Jazz des Cinq Continents ou encore Christian Sebille, directeur du Centre national de création musicale, jugent l'accord "injuste, inefficace et destructeur".
L'art et la culture, vecteurs d'émancipation
"Les menaces de grève s'intensifient de jour en jour : avec elles, le risque des annulations" des cinq festivals prévus au mois de juin à Marseille, disent-ils.
"Votre fin de non-recevoir engagerait votre entière responsabilité dans ces annulations dont les collectivités territoriales ne pourront assumer les conséquences financières", affirment-ils également.
"Le mouvement des intermittents n'est en rien une simple défense corporatiste : il s'agit bien de défendre un projet de société dans laquelle l'art et la culture sont vecteurs d'émancipation et de lien social en même temps que vecteurs de développement économique", déclarent les auteurs de la missive, initiée par le Festival de Marseille et Marseille Objectif Danse.
Le Festival de Marseille dans l'incertitude
Le Festival de Marseille (25.000 spectateurs en 2013, 47 intermittents), essentiellement consacré à la danse, était dans l'incertitude mardi soir sur sa tenue, alors que le premier spectacle est prévu jeudi. A l'issue d'une assemblée générale dans l'après-midi, aucune décision sur une éventuelle grève n'a pu être prise.
"Les 14 techniciens impliqués dans le montage du premier spectacle me diront mercredi matin s'ils décident la grève ou non", a précisé Apolline Quintrand, se disant "sidérée par l'attitude très dure du gouvernement".
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