Molière : dans la tête d’un génie de la comédie
Il s’en est fallu de peu, et Molière mourait sur scène dans son rôle du Malade imaginaire, un comble. Le vrai fauteuil a été conservé telle une relique par la Comédie française, ainsi que son bonnet. Rien ne prédestinait Jean-Baptiste Poquelin au théâtre. Il naît non loin du Louvre, et grandit dans l’atelier de son père, tapissier du roi. Molière va prendre sa suite, un avantage pour le comédien déjà reconnu. Le soir, il joue, et le matin, il assiste au lever du roi, mêlé à la foule des courtisans. Un accès inespéré à Louis XIV et une source inépuisable d’inspiration de la comédie humaine au sommet du royaume.
Un humour sans concession
À son époque, la tragédie est reine, mais lui aime la franche rigolade. Molière n’a pas son pareil pour croquer de sa plume les vilains travers de l'être humain : avec l’Avare et le Misanthrope, il invente la comédie à la française. Mais son humour sans concession lui attire parfois les foudres des dévots de l’époque, quand il dénonce la religion. Quitte à faire grincer des dents, Molière a fait rire ses contemporains jusqu’au Roi Soleil, qui en a fait son protégé, assurant sans doute sa postérité.
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