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Montpellier: le trublion Rodrigo Garcia nommé à la tête du théâtre des 13 Vents
Le metteur en scène, dramaturge et scénographe hispano-argentin Rodrigo Garcia a été nommé vendredi directeur du Théâtre des 13 Vents à Montpellier. Un artiste qui suscite souvent l'incompréhension avec ses spectacles poétiques, violents et dérangeants, notamment lors de la création de "Golgota Picnic". Pour lui le théâtre doit être "un lieu d'affrontement".
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Rodrigo Garcia, 49 ans, prendra le 1er janvier la succession du dramaturge français Jean-Marie Besset, qui avait vivement critiqué cet été sa non reconduction, dénonçant la "violence, la pensée unique, l'arrogance d'État".
Garcia prévoit de faire du Centre dramatique national de Montpellier un pôle de création européenne, de fonder un laboratoire de recherche en lien avec l'université et un département de création numérique. Il compte aussi installer une troupe à demeure avec quatre acteurs espagnols et six comédiens français.
"Garcia est une des grandes figures du renouvellement de la scène théâtrale qui propose de faire de Montpellier et du Languedoc-Roussillon le lieu de convergence de la création dramatique contemporaine", souligne Montpellier Agglomération.
Un choix osé
Rodrigo Garcia a commencé sa carrière en Espagne où il a fondé la compagnie La Carniceria Teatro, une référence ironique au métier de boucher de son père. Son théâtre proche de la performance ne cesse de dénoncer la violence de notre société de consommation.
La France le découvre en 1999 avec "Connaître des gens, manger de la merde". Les titres de spectacles sont des manifestes : "J'ai acheté une pelle chez ikéa pour creuser ma tombe", "L'Histoire de Ronald, le clown de MCDonald's", "Balancez mes cendres sur Mickey".
Pour Rodrigo Garcia l'homme est lâche, violent, consommateur; il veut provoquer chez le spectateur un sursaut salvateur, une envie de réagir. Obsédé par l'actualité tragique du monde il tend un miroir sans concession. Avec "Golgota Picnic" (2011) il s'est attiré les foudres des catholiques intégristes.
La France le découvre en 1999 avec "Connaître des gens, manger de la merde". Les titres de spectacles sont des manifestes : "J'ai acheté une pelle chez ikéa pour creuser ma tombe", "L'Histoire de Ronald, le clown de MCDonald's", "Balancez mes cendres sur Mickey".
Pour Rodrigo Garcia l'homme est lâche, violent, consommateur; il veut provoquer chez le spectateur un sursaut salvateur, une envie de réagir. Obsédé par l'actualité tragique du monde il tend un miroir sans concession. Avec "Golgota Picnic" (2011) il s'est attiré les foudres des catholiques intégristes.
Rodrigo Garcia a collaboré avec le centre dramatique national espagnol, le festival de d'Avignon, la Biennale de Venise.
Le ministère de la Culture a procédé en 2013 à un renouvellement des nominations à la tête des centres dramatiques nationaux, dont certaines litigieuses. Le rajeunissement et la parité ont été au coeur de la politique de nomination d'Aurélie Filippetti, suscitant un débat houleux dans le milieu du théâtre pendant l'été. Deux nominations importantes restent en suspend : au Théâtre National de Strasbourg et à la Comédie-Française.
A montpellier, Rodrigo Garcia sera secondé par Nicolas Roux, jusqu'ici conseiller à la programmation et directeur de production au Théâtre du Rond-Point à Paris. La nomination de l'auteur argentin, préféré à l'auteure Marion Aubert et aux metteurs en scène Christine Letailleur et Cyril Teste, n'a pas fini de susciter des débats passionnés.
Le ministère de la Culture a procédé en 2013 à un renouvellement des nominations à la tête des centres dramatiques nationaux, dont certaines litigieuses. Le rajeunissement et la parité ont été au coeur de la politique de nomination d'Aurélie Filippetti, suscitant un débat houleux dans le milieu du théâtre pendant l'été. Deux nominations importantes restent en suspend : au Théâtre National de Strasbourg et à la Comédie-Française.
A montpellier, Rodrigo Garcia sera secondé par Nicolas Roux, jusqu'ici conseiller à la programmation et directeur de production au Théâtre du Rond-Point à Paris. La nomination de l'auteur argentin, préféré à l'auteure Marion Aubert et aux metteurs en scène Christine Letailleur et Cyril Teste, n'a pas fini de susciter des débats passionnés.
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