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Paris : le retour de Thomas Ostermeier au théatre

Le public français l'a adopté depuis 15 ans : le metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, le directeur de la Schaubühne, l'un des plus célèbres théâtres de Berlin, revient à Paris avec trois pièces.
Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Maxppp)

A 45 ans, Thomas Ostermeier est
désormais une star mondiale du théâtre contemporain, qui sait parfaitement
adapter des textes anciens à notre époque. Lundi 27 janvier
débute au théâtre de la Ville, place du Châtelet à Paris, "Un ennemi du
peuple" du norvégien Henrik Ibsen, dans une version qui avait secoué le
festival d'Avignon en 2012.

"Un ennemi du
peuple" d'Henrik Ibsen : l'affiche mise en scène par Thomas Ostermeier au théâtre de la
Ville à Paris jusqu'au 2 février.

A la découverte de Thomas Ostermeier

Il n'a que 45 ans
et dirige depuis 1999 la Schaubühne de Berlin. Un théâtre qui, en 1970, sous
l'impulsion de Peter Stein est devenu un acteur incontournable de la création
contemporaine. Le public français le découvre à partir de la fin des années 90,
mais c'est quand il est artiste invité du festival d'Avignon en 2004 que débute
une véritable passion entre les spectateurs français et lui.

Que ce soit avec
les textes de Shakespeare ou d'Henrik Ibsen, il parvient à rendre accessibles
et ancrées dans notre époque, des œuvres difficiles ou datées. Très innovant en
matière scénographique, Thomas Ostermeier utilise la vidéo, la musique mais sans se laisser
déborder par ces outils : la force de son théâtre réside dans sa direction des
comédiens. Malgré l'obstacle de la langue, on est chaque fois emporté par le
naturel de sa troupe : dès les premières minutes de son " Hedda
Gabler " d'Ibsen, on est dans l'intimité de ce drame sentimental, son
" ennemi du peuple " d'Ibsen encore impose l'acuité politique
totalement contemporaine d'un texte pourtant écrit à la fin du 19e siècle.

En cette deuxième
partie de saison, il présente en France trois pièces

A Paris, au théâtre
de la Ville,  le public a été émerveillé par son "Mort à Venise"
d'après Thomas Mann, très plastique, très
visuel, avec simplement un narrateur et un chanteur-acteur qui interprète les Kindertotenlieder de Mahler, les autres interprètes effectuant un
théâtre presque muet où la danse et les regards illustrent le texte lu.

Jusqu'au 2 février, Thomas Ostermeier reprend " Un ennemi du peuple "
d'Ibsen, créé à Avignon en 2012. Enfin sa dernière création "The Little
foxes, la vipère " de l'américaine Lillian Hellman  sera présentée au théâtre des Gémeaux à
Sceaux
du 27 mars au 6 avril.

Pour la sixième fois, Thomas Ostermeier monte une pièce d'Henrik Ibsen, un auteur norvégien
de la fin du 19ème siècle.

Lillian
Hellman : une femme engagée, poursuivie pendant le McArthisme, elle est méconnue
en Europe, Ostermeier voulait depuis longtemps monter "The little foxes."

Un théâtre dans le
réel : Thomas Ostermeier se sert du théâtre pour analyser l'influence de
la compétition économique sur les comportements humains.

 

 

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