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"Mount Olympus" de Jan Fabre, spectacle total et course d'endurance de 24 heures

Nous vous convions à un week-end inoubliable. Pas de tout repos. Direction Anvers, en Belgique, où Jan Fabre et sa troupe montent une nouvelle représentation de "Mount Olympus", une performance qui célèbre la tragédie grecque. En version sans filtre. Sexe, sang, cris, larmes sont au programme, avec 27 acteurs-danseurs. Un spectacle hors-normes à vivre en direct, intégralement, sur Culturebox.
Article rédigé par Pierre-Yves Grenu
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
"Mount Olympus" de Jan Fabre
 (Phil Griffin)

Jan Fabre est l'enfant terrible de la Flandre. L'un des plus doués aussi. Il puise son inspiration dans le répertoire classique pour mieux le déstructurer, l'exploser, lui donner de nouvelles dimensions.

Son "Mount Olympus" est une aventure qui dépasse largement le cadre habituel du théâtre et de la danse. Impliqué, lui aussi, le spectateur va devoir vivre et survivre durant 24 heures. Manger, boire, dormir, ressentir. Magique, tragique, hypnotique… et logistique !

  (Wonge Bergmann)

Comme à Berlin, Rome ou Thessalonique, c'est toute une vie qui va s'organiser à Anvers. Une petite communauté hors du temps qui va s'organiser autour de la performance. Certains spectateurs achètent, dit-on, des billets pour les dernières heures, quand d'autres auront jeté l'éponge…

15 chapitres, 5 langues

Un jour, une nuit, une unité de temps et d'action. Jan Fabre n'a pas choisi pour rien ce format XXL. C'est pour lui le temps nécessaire pour déployer son labyrinthe et envoyer s'y perdre ses 27 acteurs-danseurs. Il convoque Médée, Antigone, Prométhée, Oedipe et Electre, les grandes figures de la mythologie grecque. Les endort, les réveille et les électrise sur scène.

Au total, 15 chapitres centrés pour la plupart sur un héros, d'une durée de 35' à 1h55... On joue et on crie en cinq langues sur scène : français, allemand, italien, flamand et grec.
  (Sam de Mol)

Fidèle à son image de dynamiteur, Jan Fabre ne vise pas l'unanimité, le consensus, bien au contraire. Les images qu'il crée sur scène sont brutales, insupportables parfois. Refaire ce qui a déjà été fait ne l'intéresse pas, c'est la rupture et le goût de la nouveauté qui caractérisent ce repousseur de frontière.
  (Wonge Bergmann)

Mount Olympus a été présenté pour la première fois à Berlin, le 27 juin, puis à Thessalonique (Grèce), à Rome et à Bruges. Pour un spectacle aussi lourd, puissant et impliquant, Anvers ne sera évidemment pas une représentation de plus, mais une forme de nouvelle création, sur des bases déjà posées. Aucune date n'est pour le moment prévue en France, raison de plus pour découvrir tout ou partie de ce spectacle semblable à nul autre.

VIDEO. Voir le spectacle de Jan Fabre
VIDEO. Un avant-goût de cette performance hors normes

Jan Fabre, le flamand radical

Né à Anvers en 1958, Jan Fabre est l’un des artistes les plus talentueux et protéiformes de sa génération. Depuis 30 ans, il se multiplie : artiste de performance, homme de théâtre, chorégraphe, auteur et artiste plasticien. Dès la fin des années 1970, il défraie la chronique avec ses Money performances : il brûle des liasses de billets que le public lui prête en bonne foi pour créer des dessins avec leurs cendres. Depuis, Fabre s’est taillé une place parmi les artistes les plus multidisciplinaires de la scène artistique internationale. Il rompt avec les canons du théâtre classique en y introduisant des "real time performances" - qu’il qualifie parfois d’installations vivantes - et explore les possibilités chorégraphiques radicales pour revisiter la danse traditionnelle.

A suivre sur Culturebox, samedi 30 janvier, à partir de 16h30, jusqu'à dimanche 17h.

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