"We love Arabs" au Théâtre du Rond-Point : une charge réjouissante contre les préjugés
"We love Arabs", c'est l'histoire d'un chorégraphe israélien en pleine création, qui se rend compte qu'il a besoin d'un danseur arabe pour sa pièce porteuse d'un message de tolérance et de paix. Mais comment faire quand on est prisonnier des clichés que l'on voudrait dénoncer, quand dans son répertoire téléphonique "il n'y a pas de danseur arabe", "aller chercher dans un Kebab ?"
Avec beaucoup d'esprit et de finesse, Hillel Kogan nous démontre que le chemin est simple mais long à parcourir. Il a la bonne idée de faire appel à un danseur, Adi Boutrous, qui est d'une autre culture… celle du hip-hop.
"Prisonnier des clichés"
A la fois réflexion sur la danse, qui n'est pas une décoration mais bien une recherche d'identité, et charge politique, "We love Arabs" offre des moments savoureux. Lorsqu'Hillel dessine un croissant sur le front de son partenaire pour que l'identification soit plus directe, à la surprise de Adi qui est chrétien ! Quand il veut le cantonner dans une danse folklorique qui échappe complètement au jeune Adi, qu'il l'incite à trouver "l'explosion" dans son corps ou bien à se tenir pieds en l'air tête en bas, parce que nous sommes "identiques mais à l'envers" !Réconciliation
Le rapprochement progressif de ces deux corps, qui se découvrent et qui se soutiendront bientôt, dégage une singulière émotion.Quant à la communion universelle, qui réconciliera les trois religions autour de l'Houmous, on n'en dira pas plus… vous y serez conviés. "We love Arabs" est un de ces spectacles que vous n'oublierez pas.
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