Spectacle vivant public : le premier syndicat du secteur alerte sur la baisse des subventions
Le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndéac, premier du secteur public) a alerté les parlementaires sur la "situation financière du spectacle vivant public en grand danger", en leur envoyant un billet de spectacle factice d'un montant de 100 euros, a-t-il annoncé mardi 28 mai. "100 euros","voici ce que vous coûterait votre billet sans subventions publiques", peut-on lire sur ce faux billet envoyé aux députés et sénateurs. Il est accompagné d'une lettre de demande de soutien "pour préparer les arbitrages budgétaires de la loi de finances pour 2025".
"De nombreux lieux culturels font (...) face à des hausses très importantes de leurs dépenses dues à l'inflation et sont par ailleurs victimes de coupes ou de baisses de leurs subventions publiques", déplore le Syndéac.
En février, Bercy a annoncé par décret dix milliards d'euros d'économies sur le budget en 2024, ce qui se traduit, côté culture, par un manque à gagner de 96 millions d'euros pour la création.
"Aux antipodes de notre mission d'intérêt général"
"Certains de nos interlocuteurs, y compris des élus locaux, proposent régulièrement d'augmenter les prix des billets pour compenser les budgets des structures culturelles. Cette solution va à l'encontre de notre mission de service public qui exige une accessibilité universelle à la culture", ajoute le Syndéac. Selon lui, "augmenter les tarifs des billets exclurait par exemple les familles à faibles revenus de la culture, ce qui est aux antipodes de notre mission d'intérêt général".
Le syndicat rappelle ses revendications, formulées ces dernières semaines avec d'autres organisations du secteur : "le renoncement aux coupes budgétaires", le "refinancement du service public de la culture et de la création artistique par abondement du budget 2024" et la "sauvegarde du régime de l'intermittence du spectacle".
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