A Toulouse, le Théâtre du Grand Rond a rouvert le temps d’un après-midi en soutien aux intermittents
Alors que le monde de la culture se mobilisait ce samedi 20 mars un peu partout pour réclamer la réouverture des salles de spectacle, le Théâtre du Grand Rond avait décidé de programmer trois courts spectacles dans l’après-midi et d’accueillir du public. Un acte de résistance face aux restrictions mais aussi pour interpeller sur le sort des intermittents et des salariés du secteur.
Des spectateurs qui font la queue devant un théâtre. L’image avait de quoi surprendre ce samedi après-midi dans cette rue de la Ville Rose. Après six mois de fermeture, le Théâtre du Grand Rond avait décidé de se joindre à la grande journée de mobilisation du monde culturel d’une façon un peu particulière : en rouvrant, tout simplement, ses portes au public pour trois spectacles. Histoire de montrer une fois de plus, que les théâtres peuvent appliquer des mesures sanitaires strictes. De 120 habituellement, la jauge a été limitée à 70 spectateurs.
On ne comprend pas qu’on puisse aller dans les centres commerciaux mais pas dans les salles de spectacle. C’est pour ça qu’on a voulu ouvrir aujourd’hui, pour montrer que l’on est capable de respecter les protocoles sanitaires et qu’il n’y a aucun risque à ce que des personnes viennent voir des spectacles et se nourrissent de culture.
Alice MessagerSalariée associée du Théâtre du Grand Rond
Soutien aux intermittents
C’est l’autre message qu’ont voulu faire passer les équipes du théâtre en bravant l’interdiction d’ouvrir. Quel sort le gouvernement va réserver aux intermittents du spectacle dont les droits au chômage s’arrêteront en août prochain ? Sans travail pour relancer le compteur, beaucoup vont se retrouver sans aucun revenu. En programmant trois spectacles avec trois compagnies différentes, le théâtre affiche son soutien à tous les précaires de la culture.
Côté spectateurs, la joie de remettre les pieds au théâtre, d’assister à un spectacle en vrai, a été plus forte que l’interdit et les trois représentations affichaient complet depuis plusieurs jours. Une belle marque de soutien là-aussi car, comme le souligne un spectateur : "On ne peut pas vivre sans culture. La culture c’est comme le pain et le vin, c’est important".
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