André Dussollier : "Le théâtre c'est un espace de liberté"
Invité sur le plateau de France 2 André Dussollier évoque avec Laurent Delahousse ses passions : le foot et Zidane, la montagne où il est né, le cinéma et Truffaut et surtout le théâtre et l'amour immodéré qu'il porte à la scène.
Le charme discret de l'éléganceHéros discret d'une infinie finesse, André Dussollier impose sur scène une immédiate présence. Sa voix profonde et son charisme bienveillant continuent de charmer le cinéma et le théâtre. FrançoisTruffaut le découvre en 1972 et lui offre son premier rôle dans son film "Une belle Fille comme toi" aux côtés de Bernadette Lafont, Claude Brasseur et Charles Denner. Dès lors il ne cessera de jouer sur scène et au cinéma.
Fidèle aux films d'auteurs, il entretient avec le cinéma français des liens profonds, sans pour autant snober la comédie. Acteur de cinéma polymorphe, André Dussollier explore des rôles diamétralement opposés et plonge dans ses personnages avec la même passion. En 1985, Il est l'un des pères de "Trois hommes et couffin" puis il incarne en 1992 un Maxime sans états d'âme dans "Un cœur en hiver" de Claude Sautet et pour Marc Dugain, il prend en 2010 le visage de Staline dans "Une exécution ordinaire". Alain Resnais, son ami de toujours pour qui il joue sept films, lui fait remporter le César du meilleur acteur en 1998 avec son rôle dans "On connaît la chanson". Le comédien et la voix
André Dussollier est amoureux de la voix et elle le lui rend bien: "Je suis né avec la radio, on peut créer beaucoup de choses avec la voix, on peut faire croire à une histoire, donner du relief".
Il y a dans ce timbre parfaitement posé, une douce chaleur, une profonde humanité, une justesse des accords. La voix d'André Dussollier, c'est un personnage à elle toute seule. A tel point que Jean-Pierre Jeunet lui donne un rôle. C'est elle qui raconte au spectateur "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain". Le théâtre cet immense paquebot
En 2011, Stéphan Meldegg lui offrait le rôle du consul général de Suède, Raoul Nordling, face à Niels Arestrup dans la pièce de théâtre "Diplomatie". La pièce dévoilait le processus qui a poussé le général von Choltitz à désobéir aux ordres d'Hitler qui voulait la destruction de Paris.
Aujourd'hui il revient avec "Novecento" une pièce adaptée du texte d’Alessandro Bariccoun qu'il porte en lui depuis longtemps. Créé au théâtre des Célestins de Lyon,"Novecento" raconte l'histoire incroyable d'un enfant abandonné à sa naissance sur un bateau et élevé par les matelots. Il deviendra pianiste de jazz et ne quittera jamais le navire. La scène, un plaisir sans cesse renouvelé pour le comédien pour qui "Le théâtre c'est un art léger, simple et qui permet de faire les choses que l'on a envie de faire"
-> A lire également la critique de Franck Giroud "Novecento" au Théâtre des Célestins, Dussollier mène son bateau à bon port"
"Novecento" au théâtre du Rond-Point
à 18 h 30 jusqu'au 6 décembre,à 21 heures du 11 décembre au 10 janvier 2015
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