Décès du comédien Robert Hirsch, monstre sacré du théâtre, à l'âge de 92 ans
Le comédien, qui disait ne jamais vouloir prendre sa retraite, était encore à l'affiche ces dernières années de pièces à succès comme "Le Père" de Florian Zeller, après 65 ans de carrière dont un quart à la Comédie-Française.
Il avait le théâtre dans le sang. A la fois mime, danseur et comédien, Robert Hirsch a été la coqueluche de la Comédie française où il était entré en 1948 et dont il fut sociétaire de 1952 à 1974. Scapin, Néron de Britannicus, Tartuffe. Il a tout joué, apportant toujours quelque chose de neuf au personnage.
Hirsch était aussi un clown extraordinaire qui a fait rire un public toujours aux anges. Personne n'a oublié son pastiche de Ruy Blas. Ou son nuéro du Lac des Cygnes avec son complice Jacques Charon.
Sur les planches jusqu'au bout
Ce monstre sacré du théâtre français a continué à jouer avec gourmandise jusqu'au bout, notamment dans "Le Gardien" d'Harold Pinter. Ses deux derniers rôles, "Le Père" et "Avant de s'envoler", deux pièces de Florian Zeller, abordaient le thème du grand âge.C'est Robert Hirsch qui avait demandé à Florian Zeller de lui écrire le rôle saisissant de "Le Père", un vieillard atteint de la maladie d'Alzheimer, qu'il assumait avec un naturel impressionnant. Un rôle pour lequel il avait obtenu en 2014 un Molière du meilleur comédien d'un spectacle privé.
Robert Hirsch dans "Le Père" de Florian Zeller
Acteur rare, maître de la profondeur et de la démesure, Robert Hirsch a suscité bien des vocations de théâtre chez les comédiens d'aujourd'hui.
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