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Des salariés du Théâtre Marigny défilent avec ceux de La Redoute
Des salariés du Théâtre Marigny vont défiler jeudi aux côtés de ceux du groupe La Redoute, qui manifesteront sous les fenêtres de François-Henri Pinault, patron de leur maison-mère.
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Le théâtre est fermé depuis l'été, mais les travaux prévus pour durer 15 mois n'ont toujours pas démarré. "Nous sommes dans l'incertitude totale", a témoigné une salariée, qui s'apprêtait à manifester à la mi-journée. Le Théâtre Marigny est géré par la société Marigny SA, codétenue par Artémis, holding du groupe Pinault, et Vinci, en vertu d'un bail de 30 ans concédé par la mairie de Paris et renouvelé en 2011.
21 des 47 salariés du Théâtre Marigny, géré par une société codétenue par Artémis, holding du groupe Pinault, ont fait l'objet d'une procédure de licenciement en juin dernier avec un projet de plan social. Le plan de licenciement, dont les salariés contestent le motif économique, a été suspendu en juillet.
Reclassements à La Redoute
Lors de l'annonce du plan de licenciement, des reclassements ont été proposés aux salariés... à La Redoute, "notamment aux Relais Colis, c'est-à-dire dans des secteurs aujourd'hui menacés", précise la secrétaire du comité d'entreprise Virginia Untereiner. "De qui se moque-t-on !", lance dans un communiqué jeudi la CGT du Spectacle.
La plupart des salariés du théâtre sont toujours payés mais 17 personnels de salle, rémunérés uniquement à la représentation, ne touchent rien et ne peuvent pas s'inscrire aux Assedic.
Les autres salariés touchent leur salaire et souffrent de l'inactivité forcée: "passer la journée dans un théâtre vide, sans affichage, avec une salle noire, c'est extrêmement déprimant", confie Virgina Untereiner. Une procédure d'alerte pour "risques psychosociaux" a été lancée par le CE. "Plusieurs salariés sont déjà sous antidépresseurs", selon Mme Untereiner.
Les salariés de Marigny demandent au maire de Paris d'intervenir
"Tout est suspendu à une décision sur les travaux à conduire dans le théâtre et leur financement. La mairie de Paris a conduit une expertise qui révèle que la coupole menaçait de s'écrouler, qu'une poutre était fissurée et que la charpente devait être remplacée, soit 2,5 millions d'euros de travaux, beaucoup plus que le montant estimé lors du renouvellement du bail, de 300.000 euros", raconte-t-elle.
Des tractations se sont engagées entre le groupe Artémis et la ville de Paris, propriétaire des murs, dont les salariés n'ont aucune nouvelle depuis l'été. "Le second coupable après la direction est la ville de Paris, qui n'a toujours pas remis son avis", estime Mme Untereiner.
La CGT du spectacle demande "à Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo d'intervenir auprès du groupe Artémis pour la préservation de leur emploi et de leur outil de travail, comme la maire de Lille a pu le faire pour les salariés de La Redoute".
21 des 47 salariés du Théâtre Marigny, géré par une société codétenue par Artémis, holding du groupe Pinault, ont fait l'objet d'une procédure de licenciement en juin dernier avec un projet de plan social. Le plan de licenciement, dont les salariés contestent le motif économique, a été suspendu en juillet.
Reclassements à La Redoute
Lors de l'annonce du plan de licenciement, des reclassements ont été proposés aux salariés... à La Redoute, "notamment aux Relais Colis, c'est-à-dire dans des secteurs aujourd'hui menacés", précise la secrétaire du comité d'entreprise Virginia Untereiner. "De qui se moque-t-on !", lance dans un communiqué jeudi la CGT du Spectacle.
La plupart des salariés du théâtre sont toujours payés mais 17 personnels de salle, rémunérés uniquement à la représentation, ne touchent rien et ne peuvent pas s'inscrire aux Assedic.
Les autres salariés touchent leur salaire et souffrent de l'inactivité forcée: "passer la journée dans un théâtre vide, sans affichage, avec une salle noire, c'est extrêmement déprimant", confie Virgina Untereiner. Une procédure d'alerte pour "risques psychosociaux" a été lancée par le CE. "Plusieurs salariés sont déjà sous antidépresseurs", selon Mme Untereiner.
Les salariés de Marigny demandent au maire de Paris d'intervenir
"Tout est suspendu à une décision sur les travaux à conduire dans le théâtre et leur financement. La mairie de Paris a conduit une expertise qui révèle que la coupole menaçait de s'écrouler, qu'une poutre était fissurée et que la charpente devait être remplacée, soit 2,5 millions d'euros de travaux, beaucoup plus que le montant estimé lors du renouvellement du bail, de 300.000 euros", raconte-t-elle.
Des tractations se sont engagées entre le groupe Artémis et la ville de Paris, propriétaire des murs, dont les salariés n'ont aucune nouvelle depuis l'été. "Le second coupable après la direction est la ville de Paris, qui n'a toujours pas remis son avis", estime Mme Untereiner.
La CGT du spectacle demande "à Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo d'intervenir auprès du groupe Artémis pour la préservation de leur emploi et de leur outil de travail, comme la maire de Lille a pu le faire pour les salariés de La Redoute".
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