Fabrice Luchini lit Philippe Muray au théâtre de l'Atelier
Après Céline, Luchini prête sa voix aux mots de Philippe Muray, décédé en 2006. Il n'y a sans doute pas de hasard. Le second a publié en 1981 un essai consacré au premier. En plus de ce lien, les deux écrivains ont en commun, chacun dans son style, d'avoir dressé de leur époque un portrait fortement teinté d'acidité. Comme le docteur Destouches, Philippe Muray se donne le droit de dire. Et il le fait en complète opposition avec les encenseurs du régime, les porte-coton de la pensée consensuelle, il le fait même contre la communauté des rameurs à contre-courant. L'emphase faussement retenue de la lecture de Luchini donne aux phrases de Murray une bienveillance trompeuse : c'est bien d'un travail de démolition qu'il s'agit. La différence entre Muray et Céline ? On n'est pas tenté de trier les écrits de Muray.
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