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Festival des Mises en Capsules : un marathon de théâtre "à la cool", dans le quartier de Montmartre

Jusqu'au 11 juin, le festival des Mises en Capsules s'installe au théâtre Lepic, à Paris. Le principe : chaque soir, cinq représentations de trente minutes se succèdent dans une ambiance décontractée. 

Article rédigé par franceinfo Culture - Jérémie Laurent-Kaysen
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3 min
Affiche du festival des Mises en Capsules, au théâtre Lepic, à Paris.  (MISES EN CAPSULES)

"Mises en capsule, c’est vraiment très sympa". Sur une musique acoustique, la voix nonchalante de l’un des deux directeurs du festival des Mises en Capsules, Pierre Antoine Durand, accueille un public, impatient. Il est 19 h et la première représentation de la soirée s’apprête à commencer. Pendant plus de trois heures, cinq spectacles s’enchaîneront sur la scène du joli petit théâtre Lepic, perché en haut d’une rue du quartier de Montmartre.

Courts mais intenses

L’idée de ce festival a germé, il y a plus de 15 ans, dans la tête d’un ancien directeur du théâtre Lepic : Benjamin Bellecour. "Je voyais plein de textes super, de jeunes auteurs, que je ne pouvais pas forcément programmer, faute de place", confie-t-il. "Créer ce festival était l’occasion parfaite pour permettre à ces talents émergents de s’essayer sur scène". Mais pourquoi ce nom, "Mises en capsules" ? Une capsule est un format court au théâtre, un sketch ou une saynète. "Mise en orbite, mise en scène, mise en capsules… Ça sonnait bien ! On a choisi ce nom lors d’une longue soirée entre amis, probablement bien trop arrosée", ajoute Benjamin Bellecour avec humour.

Pendant deux semaines, cinq pièces sont jouées tous les soirs. Elles durent chacune trente minutes. Une fois la représentation terminée, le public quitte la salle et attend un quart d'heure pour voir la suivante. Un rythme marathonien mais toujours avec beaucoup de bonne humeur. “Ce n’est pas une compétition, il n’y a pas de gagnant à la fin. C’est un festival à la cool !”, confirme Benjamin Bellecour.

Sur les 16 représentations sélectionnées chaque année, la moitié deviendra un long format si elles sont repérées par un producteur. "Alexis Michalik a mis en scène 'Carmen' en comédie musicale, il y a neuf ans, avec 25 comédiens et Julie Zenatti dans le premier rôle. C’était un projet fou, qui n’avait pas pour ambition d’aller plus loin", explique Benjamin. "Certaines pièces restent dans un format court par choix". 

Une longue sélection

Alexis Michalik, Pierre Niney, Nicolas Bedos… Ils sont nombreux à être passés sur les planches du théâtre Lepic lors de ce festival alors qu’ils n’étaient encore que de jeunes artistes. "C'est un tremplin. On peut recevoir un projet de Marion Cotillard ou de quelqu’un qui sort d’école de théâtre, pour nous c’est pareil", ajoute Benjamin. "Le but de ce festival est que chacun ait sa chance". Au niveau de la sélection, cette année est un peu particulière. A cause de la crise sanitaire, le festival n’a pas eu lieu depuis trois ans. Les compagnies qui n’avaient pas été programmées à cause de ces annulations étaient donc prioritaires. "Mais nous avons reçu quand même plus de 200 dossiers de candidatures cette année", renchérit fièrement le créateur de l'événement. 

A Mises en Capsules, le public est roi : il peut assister aux cinq représentations, de 19 h à 22h30, où se joindre en cours de route à la soirée. "Si le spectateur en a marre au bout de trois représentations, il peut s'en aller. Ou alors, s'il a un dîner avant, il peut seulement venir à la dernière. Tout est possible".

 La comédienne Nejma Ben Amor dans la pièce "L'emprise", au festival des Mises en Capsules, à Paris.  (MISES EN CAPSULES)

Sosies et coup de foudre

Danse, spectacles de marionnettes ou de claquettes, concert de musique classique, tout est permis à Mises en Capsules ! Le soir où nous y étions, il était question de coup de foudre, de sosies princiers mais aussi de sujets plus engagés comme la situation désastreuse des petites exploitations agricoles en France. Trente minutes qui nous font rire, nous émeut. Mais aussi trente minutes qui parfois ne suffisent pas pour nous faire voyager. Nous avons eu un coup de cœur pour Les pivoines du japon mis en scène par Victoire Berger-Perrin, une comédie sentimentale très rythmée et drôle que nous espérons retrouver dans une forme plus longue. 

Dans ce festival, l’ambiance est décontractée côté organisateurs mais aussi côté  public. Une bière à la main, des lunettes de soleil posées sur le front, les spectateurs s’installent comme dans leur salon. Le rire des adultes se mêlent à celui des enfants, tous les deux charmés par ce format court, léger et chaleureux. 

Affiche du festival des Mises en Capsules, au théâtre Lepic, à Paris.  (MISES EN CAPSULES)

Festival des Mises en Capsules
Jusqu’au 11 juin, tous les soirs à partir de 19h
Théâtre Lepic
1 Avenue Junot, Paris 18e
01 42 54 15 12

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