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Harry Potter, le retour... pour la première fois au théâtre

Apres avoir hanté 7 romans, 8 films, des dizaines de jeux vidéos, avoir été transformé d’un coup de baguette magique en lego, puis décrypté dans des milliers de blogs de fans, Harry Potter revient. Cette fois-ci, c'est sur les planches. Une pièce de théâtre intitulée Harry Potter et l’enfant maudit est jouée à Londres actuellement. L’occasion de revenir sur cette saga littéraire hors norme.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Harry Potter et l’enfant maudit 
 (Jeff Blackler/Sipa)

Ecrite par Jack Thorne, mise en scène par John Tiffany, en collaboration avec J.K. Rowling, la pièce était publiée samedi à minuit au Royaume-Uni, dimanche aux Etats-Unis puis le sera en octobre en France. De New York à Singapour, des centaines de fans se sont rués sur les premiers exemplaires du livre.

Mais d'abord, fans et spectateurs se sont pressés samedi à Londres devant le théâtre où se jouait la première mondiale de "Harry Potter et l'enfant maudit", pièce dans laquelle on retrouve le héros adulte et  père de trois enfants.

La  pièce, très attendue, a démarré à 14 heures au Palace Theatre, dans le  West End, le quartier des théâtres londoniens. Quelque 200 personnes étaient massées avant le début du spectacle devant l'édifice, protégé par de hautes barrières, pour assister à l'arrivée des célébrités sur le tapis rouge, dont la romancière J.K. Rowling, créatrice de la saga, et le maire de Londres Sadiq Khan.

Reportage : C. Airaud / D. Wolfromm / L. De la Mornais / E. Delevoye / F. Filippi / P. Auger / G. Liaboeuf

Les représentations qui suivront la soirée de gala de samedi affichent complet, mais 250.000 billets supplémentaires doivent être mis en vente la  semaine prochaine, et le spectacle, avec Jamie Parker dans le rôle principal, doit se jouer jusqu'en décembre 2017.

Harry Potter marié et père de famille

Divisé en deux représentations d'environ 2 heures 30 chacune, le spectacle se déroule dix-neuf ans après les événements relatés dans "Harry Potter et les Reliques de la Mort", septième et dernier livre de la saga forgée par J. K. Rowling, paru en 2007.

Les lecteurs étaient restés sur un adolescent tourmenté par son passé et son combat contre le redoutable Lord Voldemort, alias Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Ils découvriront dans la pièce, co-écrite par J. K. Rowling avec le dramaturge Jack Thorne et le metteur en scène John Tiffany, un Harry Potter marié et père de famille. Employé au ministère de la Magie, le héros, éternelle cicatrice sur le front, doit faire face à une menace grandissante, et la situation n'est guère  plus simple à la maison, où son plus jeune fils, Albus Severus (Sam Clemmett),  a du mal a gérer le lourd héritage familial des Potter...

Bien que l'on retrouve certains lieux incontournables des livres, à  commencer par Poudlard, l'école des sorciers, le changement de format et l'arrivée de nouveaux personnages permettent de surprendre le spectateur, qui  retrouve l'émerveillement initial lié à la découverte de l'univers d'Harry Potter.

Naissance d'un sorcier

Il est né le divin sorcier en 1990, de la plume d’une enseignante aux revenus précaires Joanne Rowling. Imaginé lors de voyages en train entre Manchester à Londres, écrit dans les bars d’Edimbourg, proposé à une dizaine d’éditeurs qui n’y décèlent pas le succès planétaire à venir.

Ce seront les éditions Bloomsbury et un certain Barry Cunnigham qui se laisseront envoûter, et le 30 juin 1997 Harry Potter à l’école des sorciers sort en librairie.

Une saga de chiffres 

S’ensuit une nuée fantastique de chiffres : 450 millions d’exemplaires des 7 tomes seront vendus, 17 millions rien qu’en France. Harry Potter est traduit en 67 langues, et il faudrait 60 heures semble t-il pour lire l’intégrale en un seul jet.

Versant cinéma, l’adaptation des aventures du sorcier à lunettes incarné par Daniel Radcliffe demandera 8 opus. Ils seront vus par 310 millions d’américains et 56 millions de français.

Les secrets de la réussite 

Harry Potter est avant tout un récit initiatique où le lecteur suit ce gamin binoclard devenir un adulte, tout en affrontant celui qui a tué ses parents. C’est un feuilleton à l’ancienne où Harry à l’école des sorciers découvre la solitude et la mort. Ca fait peur comme un conte de Perrault ou d’Andersen.

On peut le lire comme un roman chevaleresque, un essai  politique contre toutes les dictatures, ou comme un traité de psychanalyse dédié à l’adolescence.

Si on découvrait le secret, la potion littéraire de cette réussite, ils seraient nombreux les écrivains à copier J.K. Rowling. Une femme qui a cru non à la magie, mais à la force de sa volonté de devenir écrivain, de raconter des histoires, malgré tout.

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