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La dernière campagne de Guy Bedos

Guy Bedos fait ses adieux, sur la scène du Théâtre du Rond-Point à Paris. A vrai dire, ce ne sont pas les premiers : il y a quatre ans, il avait annoncé mettre un "point final" à ses spectacles politiques. Mais à 77 ans, le revoilà parti pour une nouvelle tournée.  "La dernière", jure-t-il !

Article rédigé par franceinfo Culture - Pierre-Yves Grenu
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Guy Bedos sur la scène du théâtre du Rond-Point à Paris
 (DELALANDE RAYMOND/SIPA)

"Encore moi !" Tout juste surgi de l’obscurité, il lui suffit de deux mots pour donner le rythme et déclencher des rires qui ne s’arrêteront plus. 

La salle est pleine, comme tous les soirs. Bedos a son public, fidèle et bienveillant. Un public venu pour rire et surtout dire "au revoir" à un artiste qui a tant compté pour lui. Bedos est toujours Bedos. Juste blanchi, la même silhouette, le même timbre, et la plume mordante.

Il taille un costard à Freud et aux psychanalystes ("Je ne vais tout de même pas donner de l’argent à un type qui ne se marre jamais et qui ne m’applaudit pas !"). Nous parle, encore et toujours, de sa mère et délire sur l’inceste dans sa famille. S’inquiète un peu de son âge et du temps qui passe : "Vous savez que je n’ai que deux ans de moins que Chirac ! Je pourrais même être le père de Christine Lagarde ! Ça fout un coup !". Exhume son immense classique "Salooopppes", campant un beauf qui bave devant une revue porno, un sketch tout juste réactualisé par la présence inattendue de… Michèle Alliot Marie !

Tentative de "kouchnerisation" 

Arrive la revue de presse, ses petites fiches sur les nouveautés du jour, du sans-filet. Là, tout le monde en prend pour son grade. Principale victime, Sarkozy, bien sûr. Bedos est de gauche ("Attention pas gauche caviar, gauche couscous !"), ça fait partie des choses qui ne changeront plus. Il affirme d’ailleurs avoir été l’objet d’une tentative de "kouchnerisation" par le président.

Revue de détails. Guéant ? "A côté de lui, Hortefeux, c’était Gandhi !". Xavier Bertrand, Nadine Morano, Laurent Wauquiez, tout le monde y passe, Bedos fait du petit bois. Et les Le Pen, fille et père, forcément : "Vous saviez, vous, que Le Pen avait du sang arabe ? – Ah bon ? – Si, si… Sur son pare-choc de voiture !". Pour la forme, quelques piques pour Hollande, Aubry ("Qu’est-ce qu’elle est méchante..."), Mélenchon, et surtout Chevènement ("On ne peut pas le piquer, lui ?").

On le sent heureux, Bedos, sur la scène du Théâtre du Rond-Point. Peut-être un peu plus fragile. Mais "intact", comme il le scande. A l’heure des adieux, le public est debout. Lui, qui n’a plus vingt ans, a le sourire d’un enfant.

Guy BEDOS en tournée : 

Jusqu'au 14 janvier : PARIS (Théâtre du Rond-Point)
20 janvier : SANARY
21 janvier : MONTPELLIER
24 janvier : LYON
26 janvier : CHATELLERAULT
27 janvier : ST GEORGES DE DIDONNE
28 janvier : ROUILLAC 
1er février : LILLE
4 février : PERONNE
9 février : CHATEAUDUN
10 février : ANGERS
11 février : TOURS
14 février : MARSEILLE
15 février : NICE
22 février : BESANCON
23 février : GENEVE
1er mars : RODEZ
2 mars : CARCASSONNE
3 mars : TOULOUSE
8 mars : ST CLOUD
10 mars : MARCIAC
15 mars : SAUSHEIM
16 mars : LUDRES
17 mars : STRASBOURG
20 mars : MERIGNAC
23 mars : ANNECY
24 mars : VOIRON
28 mars : NANTES
29 mars : RENNES
7 avril : AUBAGNE
10 avril : CEBAZAT
13 avril : SOCHAUX
14 avril : DOLE
24 avril : AJACCIO
4 et 5 mai : CONFLANS STE HONORINE
9 au 20 mai : PARIS (Théâtre du Rond-Point)

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