"Le mal court" d’Audiberti : redécouverte d’un auteur passé aux oubliettes
Cette fable relate l’histoire d’Alarica, fille du roi de Courtelande, petit pays perdu et improbable d'Europe de l'Est. Cette jeune princesse est promise au roi Parfait, roi d'Occident. Mais alors qu'elle est en route vers son futur, l'âme innocente fait de curieuses rencontres.
Une cruelle initiation à la vie et au mensonge
Une belle idée que de renouer avec Audiberti, auteur des années 50 injustement oublié, avec ce conte intelligent et amer qui voit une jeune fille vivre une cruelle initiation à la vie et au mensonge. Dans cette Europe d’Opérette, Audiberti jongle avec les styles et nous entraine dans un tourbillon de situations. Le mal court et finit toujours par rattraper les plus pures, les plus sensibles, nous dit Audiberti.
8 comédiens sur une toute petite scène
La comédienne Julie Delarme donne à cette jeune fille mi-princesse mi-Antigone la rage de celle qui devient femme contre le monde qui l'entoure, osant renvoyer ses ainés dans les cordes. Parmi eux Jean-Paul Farré et Marcel Maréchal (son fils Mathias qui lui ressemble tant est également sur scène) ont ce qu’il faut de flamboyance et de carnavalesque. Bien que le décor soit sans relief, les 8 comédiens, bien dirigés par Stéphanie Tesson, tiennent la partition et occupent l'espace si réduit de ce théâtre de Poche. Petit et si proche du public, ce qui en fait tout son charme.
On est pris et surpris par ce conte à la fois moraliste et fantaisiste qui nous parle avant l'heure, de l'émancipation des femmes.
"Le mal court" de Jacques Audiberti au théâtre de Poche
Mise en scène de Stéphanie Tesson
Avec Antony Cochin, Julie Delarme, Jean-Paul farré, Josiane Lévêque, Marcel Maréchal, Didier Sauvegrain, Emmanuel Suarez
75 bd du Montparnasse
Réservations : 01 45 44 50 31
De 10 à 35 euros
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